Le rêve est devenu réalité la semaine dernière quand l'équipe Gillett Evernham Motosports lui a offert un contrat qui lui permettra de disputer une soixantaine de courses en 2008 dans les deux séries les plus prestigieuses en NASCAR.

Le rêve est devenu réalité la semaine dernière quand l'équipe Gillett Evernham Motosports lui a offert un contrat qui lui permettra de disputer une soixantaine de courses en 2008 dans les deux séries les plus prestigieuses en NASCAR.

Le vétéran pilote de Joliette pilotera à plein temps dans la série Sprint au volant de la Dodge Avenger no 10 et participera à quelques épreuves de la série Nationwide.

«J'ai toujours adoré les ovales. J'ai toujours aimé ça depuis mon enfance alors que je faisais du patinage de vitesse», a révélé Carpentier, mardi, lors d'une rencontre de presse organisée au Centre Bell deux heures avant le match entre le Canadien et les Panthers de la Floride.

Présenté à la foule avant la rencontre, Carpentier, qui a reçu un chandail tricolore numéro 10 des mains de Guy Lafleur, a eu droit à un chaleureux accueil.

«Et ça fait longtemps que je voulais aller en NASCAR. J'ai fait une tentative infructueuse il y a cinq ans.

«Je voulais me joindre à une série qui propose des ovales. J'aime bien les circuits routiers mais je ne veux pas juste faire ça comme en Champ Car. Et comme en IRL, c'est devenu trop dangereux, j'ai tout misé sur le NASCAR.»

Carpentier et son agent Robert Desrosiers ont même refusé quelques offres de bonnes équipes en IRL dans l'espoir qu'une porte s'ouvre éventuellement en NASCAR.

Opportuniste

Carpentier reconnaît que l'opportunité inespérée de disputer la course de la série Busch à Montréal au mois d'août a joué le rôle de catalyseur.

«Je n'avais pas droit à l'erreur car je n'avais qu'une course pour faire impression, a-t-il rappelé. J'ai eu le bonheur d'avoir une bonne voiture qui m'a permis de signer la pole et de terminer deuxième de la course.

«Par la suite, les planètes se sont alignées. M. Gillett (Georges, le propriétaire du Canadien) est devenu copropriétaire de l'équipe Evernham et on m'a offert la voiture no 10 pour la course à Watkins Glen. Si je n'avais pas fait la pole à Montréal, je n'aurais jamais eu cette opportunité.»

Au fil du temps, Carpentier avoue qu'il a parfois douté que son rêve se réalise.

«Dans ma tête, c'était fini. Je creusais des trous sur ma ferme l'année passée. Mais Robert (Desrosiers) n'a jamais abandonné. Il m'a trouvé des commandites pour la course de Montréal et me voilà en NASCAR.»

Avant que l'écurie Gillett Evernham lui confirme son intérêt la semaine dernière, Carpentier avait aussi été courtisé par Fitz Motorsports, avec qui il a disputé les épreuves de Montréal et Watkins Glen en série Busch.

Malgré toute son expérience acquise en monoplace, Carpentier reconnaît qu'il s'apprête à relever un grand défi.

«En piste, il n'y a rien de pareil. L'aérodynamique est différent. Quand tu roules derrière une autre voiture, il faut tenir compte de l'aspiration et on a les réservoirs pleins.»

Même si la voiture no 10 n'est pas qualifiée d'office pour les cinq premières courses de la prochaine saison, Carpentier est confiant.

«Ray Everham est revenu faire ce qu'il aimait. Il met les mains dans la mécanique. J'ai confiance. Je suis chanceux de me retrouver au sein d'une équipe de premier plan. Je sais qu'ils vont revenir à l'avant-plan.»

Carpentier effectuera de nombreux essais pour se familiariser avec la voiture au cours des prochaines semaines et il n'est pas impossible qu'il dispute quelques courses d'ici la fin de la saison.