Le Québécois Jacques Villeneuve, 35 ans, champion du monde de F1 en 1997, participera aux prochaines 24 Heures du Mans, «la seule course (d'endurance) qui compte» selon lui, dans une Peugeot 908 diesel, en marge de la poursuite éventuelle de sa carrière de pilote aux États-Unis.




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Le relationniste de l'écurie Peugeot dit que l'équipe est très fière de pouvoir compter sur Jacques Villeneuve aux 24 Heures du Mans (26 secondes).
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Q : Où en sont vos projets de courir en 2007 dans la série NASCAR ?

R : «Ça avance mais il n'y a encore rien de décidé. Ça vaut la peine, mais ça prend une grosse partie de mes journées. Et si cela arrive à terme, ça ne me laissera pas trop le temps de faire quelque chose à côté. Donc pour l'intant l'objectif c'est seulement Le Mans. C'est la seule course qui compte».

Q : Qu'évoque Le Mans pour vous ?

R : «C'est une course mythique, tout simplement, mais ce n'est pas une course de mon enfance parce que ce n'était pas une course importante pour mon père (Gilles, pilote de F1 chez Ferrari). Je l'ai découverte ensuite, comme les 500 milles d'Indianapolis, quand j'ai commencé à faire de la course automobile. C'est comme tout, il faut le faire dans des conditions qui permettent de se battre et de pouvoir gagner».

Q : Est-ce que ce sera difficile pour vous de passer d'une F1 à un diesel ?

R : Quand j'étais en Champ Car, c'était des moteurs turbo au méthanol, donc je ne pense pas que j'aurai un problème pour m'adapter à un moteur diesel turbo. Ce qui compte, c'est la puissance. Il n'y a pas le même couple ou le même régime moteur, mais une fois qu'on est à fond, c'est une voiture de course et il faut juste enquiller», comme le dit Nicolas (Minassian, autre pilote Peugeot)».

Q : Étiez-vous aussi en contact avec Audi pour courir en 2007 ?

R : «Je l'ai lu dans les journaux, et visiblement les journaux en savent beaucoup plus que moi».

Q : Avez-vous digéré votre départ brutal de la F1 ?

R : «Le jour où c'est arrivé, c'était digéré. J'allais avoir un bébé, donc j'avais d'autres chats à fouetter».

Q : En devenant père de famille, Jacques le rebelle s'est-il assagi ?

R : «En fait, je ne me suis jamais senti rebelle, parce qu'être rebelle c'est être en marge de la société, par choix, et pas parce qu'on a des idées différentes. Cela n'a jamais été mon cas».

Propos recueillis par Daniel Ortelli