Le CF Montréal n’amorcera pas sa saison avec un nouveau maillot, frappé du nouveau logo de l’équipe.

Le chandail existe. Son design a été approuvé par l’ancienne administration. Il comprenait notamment une inscription dans une langue autochtone. Après l’entrée en poste du nouveau président Gabriel Gervais, en avril 2022, le club a demandé le retrait de cette inscription.

« Le Club tient à développer des relations durables et sincères avec les communautés autochtones. La démarche de consultation auprès des communautés autochtones étant toujours en cours, nous avons donc mis sur pause la distribution de ce maillot », a indiqué l’équipe dans un communiqué.

Le problème ? La production d’un maillot de soccer est un très long processus. Comptez entre 12 et 14 mois, entre la demande de modification à Adidas et la vente en kiosque. Les nouveaux maillots ne sont tout simplement pas prêts. Le club espère les recevoir le plus tôt possible. D’ici là, les joueurs porteront le maillot gris de la saison dernière.

Les partisans seront assurément déçus. Ce nouveau maillot, ils l’attendent avec impatience. Déjà, quelques minutes après l’annonce sur Twitter, plusieurs raillaient l’organisation et déploraient une fois de plus son amateurisme.

J’ai souvent lancé des tomates envers les dirigeants du CF Montréal, ces dernières années. Tant pour leur gestion décousue que pour leur manque de sensibilité. La dernière fois ? C’était il y a moins d’un mois, lors de la nomination de Sandro Grande comme entraîneur-chef de l’équipe réserve du club. Mais cette fois, je garderai mes tomates pour ma salade fattouche.

La réconciliation avec les peuples autochtones et l’appropriation culturelle sont des sujets sensibles, qui méritent d’être traités avec délicatesse. Gabriel Gervais et son équipe souhaitent prendre plus de temps pour faire les choses correctement, « en collaboration avec les communautés autochtones pour créer conjointement des initiatives concrètes ».

C’est sage.

Il vaut mieux retarder la mise en marché du maillot que de la précipiter. On peut endurer encore quelques semaines le chandail gris.

Tant que le prochain n’est pas bleu poudre…