L'Irlandais Pat McQuaid, qui compte sur son bilan à la tête de l'Union cycliste internationale (UCI) pour décrocher un troisième mandat fin septembre, a déploré lundi une campagne de dénigrement «injuste et méprisable» visant à l'empêcher de rester président.

Le patron sortant de la fédération a présenté ce même jour son programme sous le label «un avenir radieux pour un sport qui a changé», dans lequel il insiste sur les gros investissements faits dans la lutte antidopage ces dernières années qui ont permis selon lui de modifier profondément la culture au sein du peloton.

Si les échanges d'amabilité ont déjà fusé entre l'ancien coureur irlandais et son seul adversaire dans la course, Brian Cookson, le président de la fédération anglaise, Pat McQuaid espère que les deux mois et demi restant avant l'élection le 27 septembre à Florence se passeront dans un cadre plus serein.

«J'aimerais que cette campagne soit basée sur deux hommes qui ont un programme pour l'avenir de ce sport mais il y a d'autres individus impliqués qui semblent avoir un ordre du jour différent», a souligné dans un entretien avec l'AFP le patron de la Fédération internationale.

«J'ai la preuve d'une campagne de dénigrement contre moi, qui est, je pense, injuste et méprisable. J'espère que la campagne ne sera pas cela, mais j'ai la preuve que c'est cela pour certaines personnes», a-t-il ajouté.

Pat McQuaid se défend d'être «un intimidateur» comme l'a qualifié Brian Cookson, qui n'avait lui-même guère apprécié d'être décrit par l'Irlandais comme «un pion dans un jeu plus large» manipulé par les responsables du cyclisme russe.

«J'ai montré que j'étais un président fort pendant huit ans. Le congrès de l'UCI sait que je suis le genre de président qui se lève pour défendre le cyclisme avec fermeté chaque fois qu'il est accusé injustement. Et cela arrive souvent au cyclisme», a fait valoir le patron d'une fédération profondément secouée par les remous de la chute de Lance Armstrong.

Il pointe que sans lui, le cyclisme n'aura plus de voix au Comité international olympique (CIO) pour défendre sa place dans le programme olympique. L'Irlandais perdra de facto sa place de membre du CIO, s'il n'est pas réélu à la présidence de l'UCI.