L'ancien coureur américain Floyd Landis a été condamné par un tribunal suisse pour diffamation à l'encontre de l'Union cycliste internationale (UCI) qu'il a accusée à plusieurs reprises d'avoir protégé certaines stars du vélo, a annoncé la fédération mercredi.

Selon les termes du jugement, l'Américain, vainqueur éphémère du Tour de France 2006 avant d'être déchu pour dopage, devra verser 10 000 francs suisses (10 500 $) au président de l'UCI, Pat McQuaid, et autant à son prédécesseur Hein Verbruggen, plus frais de justice et dédommagements des honoraires de leurs conseils.

Le tribunal de l'Est vaudois - région où se trouve le siège de l'UCI - interdit à Floyd Landis de répéter comme il l'a fait depuis 2010 que Pat McQuaid et Hein Verbruggen «ont caché des cas de dopage, ont reçu de l'argent pour le faire, ont accepté de l'argent de Lance Armstrong pour cacher un cas de dopage», «ont accepté des dessous de tables, sont corrompus, sont des terroristes, se moquent des règles, pipent les dés», ou encore «sont des clowns, n'ont pas de parole, sont des menteurs, seraient assimilables au colonel Mouammar Khadafi» ou autres de la même teneur.

Après quatre ans de procédures aussi ruineuses que vaines pour tenter de conserver sa victoire sur la Grande Boucle, Floyd Landis était passé subitement aux aveux en mai 2010. C'est son témoignage qui est à l'origine de la chute de Lance Armstrong, en passe de perdre ses sept titres du Tour de France.

«Les accusations mensongères sont inacceptables et contraires à la loi et l'UCI se défendra contre toutes accusations de ce type», prévient dans un communiqué la fédération qui a porté plainte cette année pour diffamation contre un journaliste d'investigation irlandais, Paul Kimmage.