Des experts indépendants affirment que le cycliste Tom Boonen, récemment contrôlé positif à la cocaïne, n'a pas pu snifer cette drogue au vu de la faible quantité de cette substance trouvée dans les échantillons analysés, rapportait la presse belge jeudi.

Les résultats de ces examens capillaires, effectués sur le sprinteur belge par des universités belge de Louvain et française de Strasbourg, ont été rendus publics par son équipe Quick Step à l'origine de ces expertises, selon la télévision Sporza.

Ces résultats indiquent que la quantité retrouvée dans les cheveux du dernier vainqueur de Paris-Roubaix, contrôlé positif à la cocaïne (hors-compétition) pour la troisième fois de sa carrière fin avril, serait si infime qu'elle ne pourrait avoir été assimilée que par un contact indirect.

L'ancien champion du monde avait avoué que le soir précédent le contrôle, il avait eu un trou noir à la suite d'un abus d'alcool et qu'il ne se souvenait de rien.

L'équipe belge a transmis les résultats de ces analyses à l'Union cycliste internationale (UCI), et à ASO, l'organisateur du Tour de France, dans l'espoir de voir Boonen obtenir l'autorisation de disputer la Grande Boucle.

Boonen, 28 ans, avait été mis à pied le 11 mai par son équipe puis avait repris la compétition le 2 juin. Son équipe souhaite le voir participer au Tour de France et a promis d'aller en justice en cas de refus de l'organisateur d'inscrire le cycliste belge.

«Les dommages sportifs et économiques pour l'équipe et les sponsors en cas d'absence de Tom dans la plus grande course de l'année sont incalculables», a récemment affirmé son manageur Patrick Lefevere qui menace de réclamer à ASO (l'organisateur du Tour) «des millions» d'euros en cas de refus d'aligner Boonen.