Le président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), Lamine Diack, a assuré à Monaco que le titre d'athlète de l'année, qui doit être attribué dimanche, ne pouvait échapper au sprinteur jamaïcain Usain Bolt, triple champion olympique à Pékin.

«C'est impossible que Bolt soit battu», a souligné vendredi M. Diack, malgré la valeur de deux derniers adversaires (sur une 1re sélection de dix nominés), le champion olympique du 110 m haies cubain Dayron Robles et l'Ethiopien Kenenisa Bekele, empereur du demi-fond long.Double médaille d'or (5000/10.000 m) en Chine, à nouveau champion du monde de cross, Bekele a déjà été couronné en 2004 et 2005. Quant à Robles, médaillé d'or à Pékin après avoir battu le record du monde au printemps, il a encore de belles années devant lui pour rejoindre au palmarès le Britannique Colin Jackson, athlète de l'année 1993.

Au-delà des exploits de Bolt, surnommé «la foudre», les épreuves de sprint, en premier lieu le 100 m, restent les reines de l'athlétisme. Depuis 1988, les quelques personnalités composant le jury de la Fondation pour l'athlétisme ont élu six fois un sprinteur.

En outre, Bolt est une bénédiction après des années de plomb pour le sprint planétaire, qui ont vu régulièrement tomber les idoles célébrées la veille (les Américains Justin Gatlin et Marion Jones notamment).

«Je suis arrivé la bonne année, celle des Jeux», a reconnu le sidérant Bolt, capable d'améliorer trois records du monde (100/200/relais 4X100 m) sur la piste du «Nid d'oiseau» pour donner un peu plus de lustre à ses médailles d'or.

Chez les dames, le résultat est plus incertain. Avec apparemment un avantage pour la perchiste russe Yelena Isinbayeva, déjà récompensée en 2004 et 2005. Mais, dans son cas, le choix serait aussi dicté pour des raisons «politiques». Parlant anglais, elle apparaît comme une meilleure ambassadrice que la reine éthiopienne du demi-fond Tirunesh Dibaba.