Souvent considérée, avec Caroline Ouellette, comme l’une des plus grandes joueuses de l’histoire du hockey féminin, Hayley Wickenheiser a toujours été une hyper performante. Elle l’est encore à 45 ans. Responsable du développement des joueurs avec les Maple Leafs de Toronto, elle a fait en parallèle ses études en médecine et se spécialise maintenant en urgentologie.

« J’ai toujours voulu être au cœur de l’action et, quand j’ai décidé d’aller en médecine, j’ai tout de suite voulu travailler directement avec les gens, a-t-elle rappelé en entrevue. Le sport m’a enseigné l’importance du travail d’équipe, et c’est ce que j’apprécie dans une unité d’urgence. »

Wickenheiser estime par ailleurs qu’elle peut utiliser sa notoriété au profit de la santé publique. En 2020, au début de la crise de la COVID-19, elle était en première ligne dans un hôpital de Vancouver. « La pandémie [de COVID] m’a mise en contact avec des patients, bien sûr, mais elle m’a aussi sensibilisée à la nécessité de bien informer les gens, sur la gravité de la situation ou l’importance des vaccins, par exemple », rappelle-t-elle.

La quadruple médaillée d’or aux Jeux olympiques (un record qu’elle partage avec Ouellette et Jayna Hefford) n’a pas hésité à s’impliquer, au cœur de la crise, pour participer aux campagnes d’information, multipliant notamment les témoignages sur les réseaux sociaux. Et elle a recruté d’autres athlètes et des personnalités comme l’acteur Ryan Reynolds pour l’épauler dans cette mission.

Récemment, c’est dans une autre cause qu’elle s’est engagée : la détection et la prévention du cancer du poumon. Son cousin, Doug Wickenheiser, est mort des suites d’un tel cancer en 1999, à seulement 37 ans.

« Le Canada est l’un des pays où le taux de cancer du poumon est le plus élevé au monde, explique la Dre Wickenheiser. Malheureusement, il y a peu de symptômes et près de 50 % des cas sont diagnostiqués alors que les patients sont déjà au stade 4 de la maladie, avec bien peu de chances de survie.

« L’accès limité à un médecin de famille complique les choses, je le constate chaque jour. Les gens préfèrent rester chez eux en se disant que ce n’est pas si grave. Quand ils se décident enfin, la situation est souvent plus sérieuse. Pratiquer la médecine est un défi quotidien, comme le sport. Et il ne faut jamais baisser les bras ! »

Rosalind Groenewoud, la pionnière

Pionnière du ski acrobatique en demi-lune – elle était de la première compétition olympique de ski acrobatique en 2014 –, plusieurs fois championne aux X Games, Rosalind Groenewoud s’est aussi démarquée par son assiduité aux études. Elle a ainsi été la première skieuse de l’équipe canadienne à obtenir un baccalauréat universitaire (mathématiques et astrophysique), et ce n’était qu’un début, puisqu’elle a ensuite opté pour la médecine. L’été dernier, cette surdouée a obtenu l’un des sept postes disponibles au Canada anglais pour la spécialisation en chirurgie cardiaque.