Chaque semaine, les journalistes de l’équipe des Sports répondent à vos questions.

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Le chandail attaché au hockey

J’aimerais savoir si le règlement de la LNH existe toujours au sujet des chandails qui doivent être attachés et à l’extérieur des culottes de hockey, car je remarque que de plus en plus de joueurs font le contraire. Ne devrait-il pas y avoir une punition pour un tel geste ?

Robert Dorion

Réponse de Katherine Harvey-Pinard

Le règlement existe toujours. Le chandail doit être « attaché adéquatement en tout temps », peut-on lire dans le livre de règlements 2023-2024. Seul un joueur dont le chandail n’est pas adéquatement attaché et qui le perd dans une bagarre peut être puni. Alors, il recevra une pénalité pour inconduite de partie. Si le chandail est attaché adéquatement, mais que le joueur le perd tout de même lors d’une altercation, il n’y a pas de pénalité, mais la situation doit être « rapportée au bureau de la Ligue afin que le chandail, et l’attache, puissent être examinés ». Également, un joueur qui n’est pas l’instigateur d’une bataille ne peut recevoir de pénalité même si son chandail n’était pas attaché convenablement.

Pourquoi huit ans à Caufield ?

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Cole Caufield 

J’ai une question de gérant d’estrade. Quelle était l’urgence pour le Canadien d’accorder un contrat de huit ans et des tonnes de millions à Cole Caufield ? Il n’avait joué qu’une bonne demi-saison et était blessé. Quel était le pouvoir de négociation de Caufield ? Il me semble qu’un « contrat pont » aurait été plus judicieux. J’ai bien peur que le Canadien regrette ce contrat à long terme.

Claude Champagne

Réponse de Guillaume Lefrançois :

La première année de ce contrat n’est effectivement pas à l’avantage du Tricolore, du moins à mi-chemin dans le calendrier. Mais n’oublions pas que les contrats se négocient notamment à partir d’ententes comparables. Jack Hughes, Matthew Boldy et Dylan Cozens, tous des choix de premier tour en 2019 comme Caufield, avaient signé des contrats de sept ou huit ans dans les mois précédents, à des salaires semblables. Et Caufield avait alors inscrit 48 buts en 83 matchs depuis l’embauche de Martin St-Louis, pour une moyenne de 0,58 but par match, la 10e dans la LNH derrière les McDavid, Matthews, Pastrnak et compagnie. Autrement dit, Caufield avait le gros bout du bâton.

Xhekaj comme ailier ?

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Arber Xhekaj

Est-il possible de convertir un joueur de la trempe d’Arber Xhekaj de défenseur à ailier dans la LNH ? Est-ce déjà arrivé ?

Chantal AuCoin

Réponse de Guillaume Lefrançois :

Les deux cas les plus connus de position ambiguë ces dernières années sont Dustin Byfuglien et Brent Burns, qui ont ceci en commun avec Xhekaj que ce sont des joueurs de bon gabarit. Comme Xhekaj, Byfuglien était un défenseur à la base, que les Blackhawks de Chicago ont employé à l’attaque avec un certain succès, puisqu’il a inscrit 11 buts en 22 matchs lors des séries de 2010, en route vers la conquête de la Coupe Stanley. Mais une fois échangé à Atlanta, il est redevenu un défenseur et c’est à cette position qu’il s’est établi. Burns était quant à lui un attaquant qui a été converti en défenseur, comme Andrei Markov, d’ailleurs. Rien n’empêche le Canadien de tenter une expérience avec Xhekaj, sachant le surplus de défenseurs gauchers. Mais si le CH en a l’intention, l’équipe n’a jamais même montré d’indice en ce sens et semble déterminée à le développer à la ligne bleue.

Le bâton de Louis Crevier

PHOTO GEORGE WALKER IV, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Louis Crevier

Louis Crevier a disputé ses premiers matchs avec Chicago. Ce jeune homme mesure 6 pi 8 po ; un des commentateurs lors d’un match soulignait qu’à cette taille, il avait le droit d’utiliser un bâton plus long que la limite permise. À partir de quelle taille les joueurs ont-ils droit à cette dérogation ?

François Raymond

Réponse de Guillaume Lefrançois :

En vertu de la règle 10.1 du livre des règlements de la Ligue nationale, les joueurs de 6 pi 6 po ou plus ont droit de demander une dérogation « par écrit », et elle doit être « approuvée par le département des opérations hockey de la LNH ». Ces joueurs peuvent utiliser des bâtons de 65 po de long. Pour les autres, la limite est de 63 po.

Que faire sur la route ?

PHOTO ED MULHOLLAND, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Lors du match du Canadien au New Jersey, les joueurs ont soupé en sous-groupes, et Juraj Slafkovsky a mangé avec Simon Nemec, son compatriote chez les Devils.

J’aimerais savoir comment ça se passe pour les joueurs de hockey sur la route pendant un long séjour. Que font-ils pendant les temps libres ? Vont-ils au cinéma, au golf ? Mangent-ils en équipe ou en petits groupes ? Merci.

Bernard Tremblay

Réponse de Guillaume Lefrançois :

Chaque voyage est différent, selon le temps dont les équipes disposent dans chaque ville. Il arrive que les joueurs s’organisent des activités d’équipe, particulièrement lorsqu’ils ont beaucoup de temps. Il n’est pas rare qu’ils assistent à des matchs de baseball ou de football, particulièrement en début de saison, quand leur calendrier coïncide avec celui des autres ligues. Lors d’un congé au Minnesota, l’équipe avait même eu droit à une visite des installations des Timberwolves, de la NBA. Quant aux soupers, là aussi, c’est variable, mais les repas en petits groupes sont plus nombreux. Lors du match du Canadien au New Jersey, les joueurs avaient soupé en sous-groupes, et Juraj Slafkovsky avait même mangé avec Simon Nemec, son compatriote chez les Devils. Les compatriotes ou anciens coéquipiers profitent souvent du souper de la veille d’un match pour renouer, comme Jonathan Drouin lors de la visite de l’Avalanche.