Dimanche dernier, nous vous demandions quelle était la meilleure rivalité dans le monde du sport, actuelle ou passée. Voici quelques-unes des réponses que nous avons reçues.

Selon moi, la plus belle rivalité dans le sport a été celle entre Rafael Nadal et Roger Federer, les deux gentlemen du tennis. Normalement, dans des affrontements sportifs, on n’aime pas l’adversaire de notre joueur préféré. Ce n’était pas le cas lors des matchs Nadal-Federer. Et que dire de leurs échanges dans leurs duels de virtuoses !

Guy Sirois

Pour ma part, en sortant du monde du hockey, les plus grandes rivalités ont entre autres été celles entre Rafael Nadal et Roger Federer, Jacques Villeneuve et Michael Schumacher, Ben Johnson et Carl Lewis, Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, et j’en passe. Mais la plus grande rivalité de tous les temps est sans aucun doute celle entre les Yankees de New York et les Red Sox de Boston qui perdure depuis l’époque de Babe Ruth. L’échange qui a fait passer le Babe aux Yankees, pour une somme d’argent dérisoire, a fait naître la malédiction du Bambino qui a duré jusqu’en 2004. Cette rivalité perdure et ne devrait pas s’éteindre de sitôt !

Martin Pineault

PHOTO ROBERT NADON, ARCHIVES LA PRESSE

Match de la Série du siècle au Forum de Montréal en 1972

La plus grande rivalité du sport a eu lieu en 1972 au hockey, lors de la Série du siècle entre le Canada et la Russie, parce qu’elle était de niveau international et teintée de géopolitique. La rivalité Canadien-Nordiques n’intéressait que les gens de Montréal et de Québec.

Jean-Yves Pilon

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Jozy Altidore, du Toronto FC, et Laurent Ciman, de l’Impact de Montréal

Sans l’ombre d’un doute, Toronto FC-Impact de Montréal. Le méchant Lex Luthor Bradley, le matamore Jozy Altidore et ses plaquages dignes du hockey de la LNH. L’épisode des lignes mal peinturées pour garantir l’entrée des partisans nouvellement fouillés. Les matchs de la Coupe des voyageurs. J’ai connu la rivalité Canadien-Nordiques, mais je n’ai jamais senti une haine aussi sincère, au-delà de la politique des deux solitudes. Quand un gentleman comme Patrice Bernier dit “we really hated them” à la caméra, ça veut tout dire.

Frédéric Gagnon

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, ARCHIVES LA PRESSE

Match entre les Carabins de l’Université de Montréal et le Rouge et Or de l’Université Laval en 2022

Une autre rivalité Montréal-Québec : Carabins-Rouge et Or au football. Sauf qu’ici, tout est fait avec un respect mutuel, que ce soit sur le plan du recrutement, du coaching ou sur le terrain. Nous sommes loin d’un Vendredi saint et du stuff de junior. Pour avoir assisté à ces affrontements à Montréal, j’ai été à même de constater que les partisans des deux camps appuient leur équipe respective en affichant un comportement exemplaire. Mais la rivalité est tout de même omniprésente.

André Gosselin

PHOTO ARCHIVES NEW YORK TIMES

Chris Evert et Martina Navratilova en 1998

Au tennis, la rivalité entre Chris Evert et Martina Navratilova : 80 affrontements entre les deux joueuses en 15 ans, de 1973 à 1988 (autant qu’entre Connors-Borg-McEnroe réunis à la même époque), dont 60 en finale de tournoi. Pendant 12 ans, elles ont dominé le classement du tennis, partageant le premier rang 592 semaines sur 615. Elles ont gagné 36 tournois majeurs en simple, à une époque où il était courant de ne pas participer à celui d’Australie.

François Lesage

PHOTO ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Un combat entre les gardiens Patrick Roy, de l’Avalanche du Colorado, et Mike Vernon, des Red Wings de Detroit, en 1997

Le problème avec la rivalité Canadien-Nordiques, c’est que les Nordiques ont été trop mauvais pendant une trop grande partie de leur courte existence pour convenablement menacer le Canadien. Le véritable choc de titans a eu lieu quand la concession a déménagé au Colorado. Lorsque l’Avalanche jouait contre les Red Wings, ce n’était pas seulement les deux meilleures équipes qui s’affrontaient, c’était deux grandes équipes qui se détestaient à s’en confesser ! La LNH n’a pas vraiment connu un tel niveau d’intensité depuis.

Alexandre Rowe