Dernière édition de nos Clubs allégés du temps des Fêtes. On revient en force dès la semaine prochaine !

Posez-nous vos questions

Où va l’argent ?

Lorsqu’un joueur est cédé à la Ligue américaine, son salaire est-il amputé de la masse salariale ?

Germain Rioux

Réponse de Simon-Olivier Lorange :

Oui, mais jusqu’à un certain point. La convention collective en vigueur dans la LNH prévoit une somme maximale à cet effet. Ainsi, une équipe peut « enfouir » jusqu’à 1 125 000 $ en cédant un joueur dans les mineures en 2022-2023. Par exemple, si le Canadien décidait d’envoyer Jordan Harris à Laval, il pourrait effacer de ses livres son salaire moyen de 842 500 $. En contrepartie, si, dans un scénario hypothétique, il voulait en faire de même avec Jake Evans, il devrait conserver 575 000 $ sur sa masse salariale, soit la différence entre son salaire moyen de 1,7 million et la déduction maximale.

La petite histoire du différentiel

PHOTO TONY GUTIERREZ, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Michael Pezzetta (55) en route vers le banc des pénalités lors d’un match à Dallas, le 23 décembre dernier

Comment sont gérés les +/- lors des pénalités ? Est-ce qu’un joueur au banc des pénalités a un moins à sa fiche lors d’un but de l’adversaire ? Qu’en est-il pour les joueurs sur la glace, et lors d’un 4 contre 4 (mineure double) ?

François Pelland

Réponse d’Alexandre Pratt :

Prenons le cas fictif de Nick Suzuki. S’il est sur la patinoire pendant que le Canadien compte en supériorité numérique, son différentiel reste intact. Par contre, si c’est l’adversaire qui compte pendant l’avantage numérique du Tricolore, Suzuki sera - 1. À l’inverse, si Suzuki est sur la glace pendant que le Canadien réussit un but en infériorité numérique, il sera + 1. Lors d’un 4 contre 4 ou d’un 3 contre 3, tous les buts sont inclus dans le différentiel. Enfin, si le Canadien retire son gardien à la fin d’une rencontre et que Suzuki est sur le jeu lorsque l’adversaire compte dans un filet désert, il sera - 1.

Les retours de bottés sous la loupe

PHOTO DAVID REGINEK, USA TODAY SPORTS

Nyheim Hines (20), des Bills de Buffalo, pourchassé par les joueurs des Lions de Detroit, en novembre dernier

Ma question concerne les retours de bottés au football. Pourquoi on n’utilise jamais un demi offensif pour effectuer les retours de bottés ? Puisque ce joueur est déjà habitué à traverser la ligne de mêlée et à briser des plaqués face aux robustes joueurs de ligne défensive, il me semble que ce serait encore plus facile pour lui de briser des plaqués face à des joueurs qui sont en mouvement et qui doivent essayer de le rattraper. Il pourrait plus facilement s’échapper et ainsi récolter de longs gains.

Daniel Bouchard

Réponse de Nicholas Richard :

Bonjour, M. Bouchard. Même si l’on voit de moins en moins de retours de bottés dans la NFL, il est vrai que ce ne sont pas toujours les demis offensifs qui les effectuent. Ce qui pourrait expliquer ce fait est d’abord le risque de blessures. Les bons porteurs de ballon sont tellement précieux, les blessures sont plus nombreuses et les joueurs frappent plus fort. Donc, certaines équipes refusent qu’un joueur aussi important risque de se blesser gravement pour un positionnement amélioré de cinq ou dix verges. Toutefois, la meilleure raison est probablement que ce ne sont pas tous les joueurs qui sont faits ou taillés pour cette phase de jeu. Nyheim Hines, des Bills de Buffalo, l’a bien expliqué il y a quelques années. En effet, il a déjà dit que « c’est quelque chose que tu as ou que tu n’as pas ». Hines est un spécialiste des retours, mais il a insisté sur l’idée que, pour accepter d’être l’unique cible de 11 joueurs qui prennent un élan de 50 verges, « ça prend une personne spéciale pour regarder dans les airs pendant que les autres veulent juste t’arracher la tête ».

Les contrats non garantis dans la NFL

PHOTO KIRBY LEE, USA TODAY SPORTS

Les contrats dans la NFL ne sont pas garantis, et c’est l’un des plus grands échecs du syndicat des joueurs...

J’aimerais savoir comment fonctionnent les contrats non garantis au football américain.

Denis Gravel

Réponse de Richard Labbé :

Bonjour, Denis. En fait, les contrats dans la NFL ne sont pas garantis, et c’est l’un des plus grands échecs du syndicat des joueurs de la NFL... et par ricochet, l’un des plus grands triomphes des propriétaires ! Ainsi, un joueur peut dire oui à un contrat de trois ans, se faire congédier après un an, et ne plus recevoir un seul dollar des deux dernières années de son contrat. Il y a toutefois une exception : les joueurs de premier plan (souvent les quarts-arrière) réussissent assez régulièrement à négocier des ententes garanties. À ce chapitre, le syndicat des joueurs de la LNH a réussi depuis très longtemps à obtenir des contrats garantis pour tous les joueurs, et c’est pourquoi Carey Price, par exemple, pourra toucher son plein salaire jusqu’au dernier dollar sans être inquiété.

Le bon vieux tape

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

En octobre, la recrue Juraj Slafkovsky mettait peu de ruban sur la lame de son bâton.

Au 21e siècle, les bâtons de hockey sont faits de matériaux modernes, souples et solides. Pourquoi met-on encore du bon vieux “tape” sur la palette comme jadis dans la LNH avec les vieux bâtons en bois ?

Jean Guy

Réponse de Simon-Olivier Lorange :

Ce n’est pas une question de solidité, mais d’adhérence. Le ruban permet en effet à la rondelle de « coller » à la lame du bâton, ce qui permet une plus grande précision. Certains joueurs du Tricolore se sont d’ailleurs moqués, en tout début de saison, de la manière dont Juraj Slafkovsky enrubannait son bâton – à peine quelques morceaux tout au bout. Après que le jeune homme eut marqué son premier but en carrière, Brendan Gallagher a d’ailleurs fourni cette explication : « Il a commencé à mettre du ruban sur son bâton comme un joueur de la LNH. »