En vedette : symboles d’espoir
Née en pleine grisaille covidienne, la nouvelle griffe LEONORA I.M. sort du lot, avec ses couleurs franches et ses imprimés uniques, teintés de symbolisme. Nous n’avons pas perdu de temps à rencontrer la créatrice, d’origine italo-chilienne, installée à Montréal depuis sept ans.
Leonora Iodice Mujica a grandi à Rome, vécu au Chili, étudié à Madrid et travaillé à Paris. À son arrivée à Montréal, la nouvelle mère de famille a travaillé comme styliste chez Ssense.
« Cette expérience m’a permis de comprendre la mentalité et les codes nord-américains. La mode ici est plus utilitaire, plus pratique, plus confortable. Au début, j’étais fascinée par les Montréalaises, beaucoup plus décomplexées et à l’aise avec leur corps que les Européennes », nous a écrit la designer après la rencontre.
Plusieurs pièces de la première collection, baptisée IRIS, sont quant à elles moulantes. Il y a des justaucorps, des minirobes, des hauts courts, des cuissards. Ceux-ci peuvent être agencés à des robes-kimonos ou à des vestes bombers amples. Puis les morceaux se portent ensemble pour un effet maximaliste ou séparément pour un look plus subtilement excentrique, en mode sport, lounge ou chic, selon l’envie et l’occasion.
La collection a été taillée dans quatre matières : un jersey « peachskin » très doux, pour les pièces plus près du corps, une soie pour les kimonos, le pantalon et la jupe, un tissu rappelant le néoprène pour les manteaux et un écopolyester pour les shorts. Il y aura bientôt des maillots de bain dans cette dernière matière, d’ailleurs.
Mais ce qui fait la forte personnalité de LEONORA I.M., sa différence, c’est sans contredit la présence d’imprimés uniques et très inspirés. De loin, on perçoit des motifs géométriques qui peuvent évoquer les années 1970. En s’approchant, on reconnaît ici un petit visage en noir et blanc, là des lèvres arc-en-ciel. Iris — rappelons que c’est le nom de la collection — est la déesse de l’arc-en-ciel, sur lequel elle glisse pour apporter de bonnes nouvelles.
Les pièces sur fond rouge ou bleu, elles, sont également une évocation d’Iris. « Le buste de cet imprimé est l’illustration de la Victoire de Samothrace, monument qui représente la déesse Niké terminant son vol pour se poser sur la proue d’un navire, de là l’idée maritime et les pieds qui se terminent en ancre », explique l’artiste.
« Iris, c’est une déesse qui vient du ciel. Elle est un pont entre le ciel et la terre. Sa mission est de ramener le monde du haut dans le monde du bas. Toute la collection est basée sur l’idée de se connecter avec le monde invisible.
« Ce sont peut-être les illustrations d’arc-en-ciel qu’on voyait dans les fenêtres des citadins avec la phrase “Ça va bien aller” qui m’ont montré la voie à suivre pour rencontrer Iris ! Elle est le symbole d’une nouvelle opportunité pour nous tous, comme société, mais aussi pour moi, afin de croire en moi et de me lancer dans cette nouvelle aventure créative. »
Certes, Leonora aura peut-être mis du temps à trouver sa place dans l’univers de la mode, mais, forte de ses expériences pour des créateurs espagnols indépendants, chez Saint Laurent, chez Ssense, inspirée par ses origines mixtes et ses nombreux voyages, elle atterrit sur la scène montréalaise avec une voix forte et un produit particulièrement abouti.
La collection entière de LEONORA I.M. se trouve sur le site de la marque, mais on peut aussi trouver (et essayer !) certaines pièces à la boutique Les Étoffes, au 5253, boulevard Saint-Laurent
Consultez le site de LEONORA I.M.Mode hivernale : donnez et recevez
C’est le retour de la campagne Don de manteau de Chlorophylle, du 5 novembre au 19 décembre. Les consommateurs sont invités à rapporter leur ancien manteau, peu importe la marque, en échange d’un rabais de 75 $ sur un nouveau. Douze organismes communautaires québécois bénéficieront de ces dons. Il y a d’ailleurs deux nouvelles boutiques Chlorophylle à Montréal où vous pouvez déposer vos manteaux puis magasiner. La première se trouve aux Galeries d’Anjou. La deuxième a été inaugurée cette semaine, rue Sainte-Catherine, avec, entre autres, une conférence de Mario Cyr sur l’impact des changements climatiques sur le comportement des animaux marins. Un nouveau modèle a d’ailleurs été développé sur mesure pour l’explorateur afin de le tenir au chaud dans les températures les plus extrêmes. Le Banquise, inspiré de ce dernier, sera très bientôt disponible en quantité limitée dans les boutiques Chlorophylle.
Consultez le site de ChlorophylleBonne cause : c’est la saison des tuques Différent comme toi
La Fondation Véro & Louis lance la campagne de financement des tuques avec leur slogan Différent comme toi. Trois modèles de tuques sont offerts en trois couleurs : noir, bleu et sable. Leur prix, 25 $ et 30 $. On peut se procurer les tuques sur le site de la boutique en ligne de la fondation. La tuque noire est aussi offerte chez Jean Coutu. Rappelons que la Fondation Véro & Louis, fondée en 2016, a pour mission de créer des milieux de vie pour des personnes autistes de 21 ans et plus.
Consultez de la Fondation Véro & LouisRemise de prix : Lecavalier, Maguire et SSENSE honorés aux Canadian Arts & Fashion Awards
Les créateurs et entrepreneurs montréalais derrière Lecavalier, Maguire et SSENSE ont été récompensés lors de la 8e édition des Canadian Arts & Fashion Awards, remis à Toronto samedi dernier. Animée par Karine Vanasse et par la militante, sommelière et mannequin canadienne Grace Mahary, la cérémonie a été l’occasion de souligner le travail d’une vingtaine d’acteurs de la mode canadienne dans autant de catégories.
La designer Marie-Ève Lecavalier, qui a pris part à la Semaine de mode de Paris l’an dernier, a remporté le Prix du créateur de l’année mode féminine. La marque de chaussures Maguire, fondée par les sœurs Romy et Myriam Maguire, a mis la main sur le Prix talent émergent — catégorie accessoires. Établie à Montréal depuis 2016, Maguire possède aussi des boutiques à Toronto et New York.
Le Prix d’excellence 2022, la plus haute distinction du gala, a été remis aux cofondateurs de SSENSE, Rami Firas et Bassel Atallah pour leur succès à l’international, particulièrement dans le secteur du commerce électronique et dans la production de contenu culturel. Plateforme consacrée aux marques de luxe, SSENSE a vu le jour sur le web avant d’ouvrir une boutique dans le Vieux-Montréal.
Autre présence québécoise au tableau : celle de Kevin Quang Thái Nguyễn, finissant du Collège LaSalle, qui a remporté le Prix étudiant en design de mode, décerné à un étudiant d’exception récemment issu d’un programme de design de mode dans une école canadienne.
Voyez tous les lauréats sur le site des CAFA