Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

« Imaginer » et « Rêver » : ces deux mots inscrits sur des tableaux accrochés aux murs de ce chalet-résidence au bord du lac Simon, en Outaouais, résument l’état d’esprit avec lequel son propriétaire s’est investi dans son projet. Désormais résigné à tourner la page, il souhaite que d’autres s’y fabriquent des souvenirs impérissables au bord de la plage.

Pierre Fortin en a long, très long à dire sur cette maison bâtie à son image, avec le souci constant de combler ses convives. Tout a commencé par l’achat d’un chalet à Montpellier, au début des années 2000. C’est là, au bord du lac Simon, qu’il venait passer les vacances de son enfance et que des membres de sa famille s’étaient déjà installés. Cependant, la résidence trois saisons arrivant en fin de vie, il fut décidé de repartir d’une feuille blanche, peu avant la pandémie. M. Fortin a alors imaginé le chalet de ses rêves, capable « de fabriquer des souvenirs à ceux qui viendront y séjourner », explique-t-il.

Le processus, malgré les délais engendrés par la crise sanitaire, a fini par aboutir, reposant sur trois principes fondateurs. Le premier, incontestablement, était basé sur la convivialité, reflétée par la disposition et la vocation des diverses pièces. Dès le vertigineux vestibule franchi, on gagne la cuisine-salon, digne d’un resto-bar de bonne tenue, avec son comptoir en bois massif invitant. « Pour moi, un chalet, ça doit être rassembleur. Tout est donc pensé pour recevoir, que les gens se sentent comme des invités », insiste Pierre Fortin, qui nous conduit vers un autre salon cozy, flanqué d’un recoin plus intime de style bar à vin.

PHOTO FOURNIE PAR LE COURTIER

Pierre Fortin a orchestré la reconstruction complète de son chalet, axé sur la convivialité.

Du côté des chambres, principalement situées à l’étage, les efforts n’ont pas été ménagés, chacune ayant été développée autour d’un thème (surf, zen, ou encore la ravissante chambre-dortoir pour enfants sous le signe de la jungle). « Chaque chambre dispose de sa propre salle de bains et a été pensée de manière à ce que chacun puisse se retirer s’il le souhaite, avoir son propre espace », souligne le propriétaire, qui a transformé certains garde-robes en salles d’eau. Les deux chambres avec vue sur le lac s’avèrent des plus berçantes. Mais la palme de la convivialité revient à la « chill room », judicieusement placée côté lac et calibrée pour les jeux et la détente. Munie de baies vitrées et d’une porte de garage fenestrée (alors qu’elle est à l’étage !), elle peut tantôt faire office de terrasse extérieure, tantôt se muter en véranda intérieure. Soirées mémorables garanties…

Fondue dans le décor

Deuxième fil conducteur de ce chalet à bras ouverts : son rapport à la nature.

C’était un des critères essentiels dans la reconstruction. Je voulais qu’il soit en harmonie avec la nature, qu’il se fonde dans le décor et le respecte, à l’opposé des maisons tape-à-l’œil que l’on peut voir ailleurs.

Pierre Fortin, propriétaire

Le résultat se constate dans le design et le choix des matériaux, l’exemple le plus flagrant restant le revêtement extérieur, réalisé au moyen de bois repêché à même le lac voisin – sans doute les reliques d’anciennes draves. À l’intérieur, on note également un bel équilibre entre boiseries et matériaux plus urbains. « Je voulais maintenir un certain ratio dans le recours au bois », précise le propriétaire, qui a fait appel à des ébénistes et artisans de la région. Avec un souci d’équilibre dans les diverses teintes, de nombreux éléments, tels que les portes en bois brûlé (certaines, coulissantes, confèrent un accent rustique), les plafonds ou l’escalier, créent une harmonie apaisante. Au rez-de-chaussée, de l’ardoise a été disposée au sol, tandis que les cabines de douche ont toutes été garnies de galets incrustés – « pour reproduire la sensation du contact avec de la pierre naturelle quand on est pieds nus », soutient le vendeur. Enfin, une attention particulière a été portée à l’efficacité énergétique des lieux, avec une isolation supérieure et du triple vitrage.

Quant au terrain, il présente de nombreux atouts, entre arbres matures, petite plage privée, ponton, etc. Le tout mis en valeur par des aménagements paysagers dosés et des ajouts séduisants : grandes tables, douche extérieure, hamacs, structure pour toile… À noter que les embarcations motorisées sont permises sur le lac, bien que la propriété reste en retrait des axes de passage.

Évoluer avec le temps

Troisième pilier du saint-chalet, la volonté d’en faire une « maison vivante », prête à évoluer. Des exemples ? Branchements et installations sont déjà là pour quiconque souhaite ajouter un spa, un sauna ou un foyer. Bien que sa résidence soit en vente, Pierre Fortin se plaît à esquisser des plans futurs, comme un filet-plancher tendu au-dessus du vestibule d’entrée ou un foyer suspendu. « Tous ces éléments avaient été prévus car je voulais me laisser le temps d’y penser, savoir si je désirais vraiment aller de l’avant avec ces ajouts », indique-t-il.

D’ailleurs, après avoir imaginé puis concrétisé, pièce par pièce, un chalet lui seyant comme un gant, pourquoi diable le remettre sur le marché ? Quand on pose la question à M. Fortin, on sent sa gorge se nouer subtilement. Écartelé entre son triplex sur la Rive-Sud et sa maison du lac Simon, il a constaté que gérer ces deux projets pesait trop sur le sablier. « J’y ai vécu de bons moments, mais l’investissement en temps est immense, ça passe très vite. Je veux me procurer une liberté de temps pour vivre d’autres choses », conclut celui qui aspire à rencontrer l’âme sœur et fonder une famille.

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La propriété en bref

Impressionnant chalet construit dans le respect de la nature et de son environnement visuel, sur le bord du lac Simon, en Outaouais. Mettant en valeur les matériaux et le savoir-faire locaux, son revêtement extérieur a été conçu directement à partir du bois pêché dans le lac, alors que les portes intérieures ont été fabriquées de bois naturel, brûlé de façon artisanale.

  • Prix demandé : 2 250 000 $
  • Évaluation municipale (2022) : 741 600 $
  • Année de construction : 2021
  • 20 pièces, dont 6 chambres et 6 salles de bains
  • Superficie du terrain : 34 093 pi⁠2
  • Impôt foncier : 3274 $
  • Taxe scolaire : 756 $
  • Courtier immobilier : Maxime Gervais, agence immobilière Six