Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente

Cette maison située dans le secteur prisé de Glenmount, Marianne Boulay et Louis-Philippe Rochefort l’ont découverte un peu par hasard, en rendant visite à des amis. Du commentaire inattendu du courtier à l’étonnement d’un entrepreneur, ils nous racontent leur histoire.

De retour à Montréal en 2015 après avoir vécu quelques années à Toronto, Marianne Boulay et Louis-Philippe Rochefort ont eu un coup de cœur en passant devant une petite maison à vendre située chemin Churchill, dans Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, où ils se rendaient chez des amis. « On l’a trouvée vraiment charmante, alors on a appelé la courtière pour la visiter et j’ai été un peu surprise qu’elle me prévienne d’emblée que la cuisine était petite et impossible à agrandir », relate Mme Boulay.

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, LA PRESSE

Les propriétaires, Marianne Boulay et Louis-Philippe Rochefort

Cette remarque ne dissuade ni Marianne Boulay ni son conjoint d’aller voir sur place. « J’ai compris pourquoi elle en avait parlé en la voyant, car effectivement, elle était minuscule et il n’y avait rien à faire pour la modifier. » Outre ce point négatif, tous deux remarquent le détail des boiseries, la cheminée encadrée de niches en arche dans le salon, les beaux planchers d’érable... Bref, ils sont sous le charme et réfléchissent à des possibilités d’agrandissement.

La grande superficie du terrain les séduit également, d’autant plus que Marianne Boulay adore jardiner. Donc, ils l’achètent et contactent l’architecte Krystel Flamand pour qu’elle les guide dans leur projet.

C’était important pour nous de ne pas oublier la petite maison et de conserver le plus de choses d’origine possible.

Louis-Philippe Rochefort, propriétaire

L’architecte a ainsi gardé une portion du toit et la structure de l’ancienne demeure, puis a créé un agrandissement très harmonieux. La surface a presque triplé, mais c’est imperceptible visuellement. « On est passé d’environ 1000 pieds carrés à 2645 pieds carrés sans le sous-sol », informe Louis-Philippe Rochefort. Le sous-sol a été creusé pour supporter l’agrandissement principal et y aménager une quatrième chambre, une troisième salle de bains, la salle familiale et la salle de lavage. Les planchers y sont radiants pour maximiser le confort et la lumière abonde, grâce à la fenestration agrandie. Toutes les fenêtres de la maison ont aussi été changées. Elles sont en aluminium à l’extérieur pour un aspect moderne, et en bois à l’intérieur pour un côté plus naturel.

  • Une piscine a été creusée au fond du jardin paysager.

    PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, LA PRESSE

    Une piscine a été creusée au fond du jardin paysager.

  • La terrasse couverte protège du soleil, mais aussi des intempéries pour profiter le plus possible de l’extérieur.

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    La terrasse couverte protège du soleil, mais aussi des intempéries pour profiter le plus possible de l’extérieur.

  • Les niches typiques du quartier et la cheminée d’origine sont mises en valeur par le mur indigo et donnent du cachet à la partie moderne.

    PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, LA PRESSE

    Les niches typiques du quartier et la cheminée d’origine sont mises en valeur par le mur indigo et donnent du cachet à la partie moderne.

  • Lupin, le caïque à tête pêche, adore se poser sur le manteau du foyer.

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    Lupin, le caïque à tête pêche, adore se poser sur le manteau du foyer.

  • La zone salle à manger

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    La zone salle à manger

  • La nouvelle cuisine située dans l’agrandissement donne directement accès à la terrasse.

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    La nouvelle cuisine située dans l’agrandissement donne directement accès à la terrasse.

  • Pratique, un garde-manger jouxte la cuisine.

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    Pratique, un garde-manger jouxte la cuisine.

  • Un boudoir remplace l’ancienne petite cuisine.

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    Un boudoir remplace l’ancienne petite cuisine.

  • La suite principale se situe à l’étage, ainsi que deux autres chambres.

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    La suite principale se situe à l’étage, ainsi que deux autres chambres.

  • La salle de bains attenante à la chambre principale

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    La salle de bains attenante à la chambre principale

  • La seconde salle de bains de l’étage

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    La seconde salle de bains de l’étage

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Conserver les éléments d’antan

Au rez-de-chaussée, l’escalier a été déplacé et un boudoir faisant office d’espace télé et de bibliothèque remplace la mini-cuisine. Le grand salon formel donne quant à la lui sur la salle à manger et la nouvelle cuisine. Les maîtres des lieux aiment y recevoir et profiter du feu de foyer. « La première chose qu’on a faite dans la maison a été de mettre un insert au bois répondant aux normes de Montréal, parce qu’on ne voulait pas le convertir en appareil au gaz », poursuit M. Rochefort.

Le couple a d’ailleurs agréablement surpris l’un des entrepreneurs, qui pensait que la cheminée et son manteau étaient voués à disparaître au profit d’un foyer contemporain, ce qu’on lui demande fréquemment sur ses chantiers de rénovation. Les niches équipées de tablettes encadrant la cheminée sont également d’origine et l’ensemble apporte beaucoup de cachet à la pièce. Le plancher en érable a retrouvé ses lettres de noblesse et Marianne Boulay a enlevé chaque clou de celui d’une chambre de l’étage et l’a récupéré pour habiller le sol du nouveau boudoir, afin de créer un bel effet de continuité. « On a travaillé avec un entrepreneur [Charles Barrière, de Pareco] et d’autres professionnels parce qu’on n’a malheureusement pas cette expertise-là, mais on s’est impliqués comme on pouvait. On a surtout été présents pour veiller à ce que tout se passe bien », ajoute Louis-Philippe Rochefort.

La nouvelle cuisine contemporaine et lumineuse est dotée d’un grand îlot de granit, dont le riche motif apporte de la texture et de la vie à la pièce.

Une ambiance moderne règne aussi à l’étage, mais rien n’est stérile, grâce à des choix de matériaux chaleureux, de ravissantes céramiques à motifs de vagues et de cabochons dans les deux salles de bains ainsi que de nouveaux planchers de bois assortis à ceux du rez-de-chaussée.

Férue de jardinage, Marianne Boulay voulait un aménagement paysager élaboré. « Je l’ai créé de façon à ce que je puisse toujours couper des fleurs pour en faire des bouquets à chaque saison. »

Une maison de campagne qui occupe…

Le petit logis devenu très grand demande beaucoup d’entretien et l’achat d’une autre propriété dans les Laurentides multiplie le travail par deux. « On pensait la louer quand on l’a achetée l’an dernier, mais finalement, on aime beaucoup être là-bas », constate Louis-Philippe Rochefort.

Le couple a donc décidé de ne pas la louer pour en profiter souvent, et de vendre sa belle demeure du chemin Churchill pour habiter dans un endroit plus petit en ville. Ils auront plus de temps pour bichonner leur maison de campagne, autre témoin de leur amour pour les vieilles demeures puisqu’elle date de 1903.

Consultez la fiche de la propriété

La propriété en bref

Prix demandé : 2 349 000 $

Évaluation municipale : 1 429 300 $

Année de construction : 1949

Superficie du terrain : 5226 pi⁠2

Superficie habitable (sous-sol exclu) : environ 2645 pi⁠2

Impôt foncier : 7881 $

Taxe scolaire : 924 $

Courtières : Caroline Doyle et Carolyn Forget, Royal LePage Urbain