Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

Le design épuré des maisons modernes semble parfois froid. Ce n’est pas le cas de la demeure de Marie Rochette et de Martin Roy. Dessinée par l’architecte Pierre Thibault et construite en bordure du fleuve Saint-Laurent, cette demeure est aussi chaleureuse que ses propriétaires.

Le chemin privé de la plage Saint-Laurent relie les villes de Cap-Rouge et de Saint-Augustin-de-Desmaures. C’est à l’extrémité ouest de cette route étroite que se trouve la maison de Marie Rochette et de Martin Roy.

Lorsque le couple a visité l’endroit en 2009, un petit chalet d’été datant des années 1950 était accroché à la falaise. Les amoureux savaient qu’ils devraient le démolir pour bâtir une plus grande maison, mais ils ont eu un coup de cœur pour la vue à 180 degrés sur la voie navigable.

Ils ont habité le chalet rustique pendant un an, le temps de se familiariser avec les lieux, mais surtout, le temps de se mettre d’accord sur le design de la future construction. Lui rêvait d’une maison moderne, mais elle n’aimait pas du tout les « murs de gypse blanc » et le look épuré associés à ce style.

« Je ne me voyais pas dans une maison contemporaine, raconte Mme Rochette. Jusqu’à ce qu’une amie nous envoie un article de Lucie Lavigne dans La Presse. Elle y présentait sa maison noire près du lac des Deux Montagnes faite par Pierre Thibault. Une grande maison en long avec des fenêtres donnant sur le lac, je me suis dit que c’était ce que ça nous prenait. »

Ils ont pris contact avec l’architecte de Québec et, quelques mois plus tard, la transformation du lieu a commencé.

Une maison d’architecte

La porte principale s’ouvre sur un couloir.

« Cette caractéristique est l’une des signatures de Pierre Thibault », explique l’agente immobilière Chantal Lachance.

Plus qu’une signature, le corridor est surtout un brillant moyen de créer une zone d’intimité entre les pièces de vie et l’entrée. Car une fois qu’il est franchi, on débouche dans une grande pièce ouverte sur la nature et sur le fleuve.

« On voit dehors de tous les angles », dit Martin Roy.

Du côté sud du rez-de-chaussée, le salon, la salle à manger et la cuisine offrent une vue imprenable sur le Saint-Laurent. Du côté nord, les fenêtres positionnées en hauteur permettent d’admirer la végétation et la falaise fleurie sans se faire observer de la rue. C’est également de ce côté, dans le couloir, que se trouvent la salle d’eau, la salle de lavage et le garde-manger, en retrait de l’aire commune.

L’étage supérieur est réservé aux propriétaires. On y trouve la chambre principale, la salle de bain et la pièce-penderie (walk-in). Le deuxième étage est prolongé à chaque extrémité par une terrasse couverte.

En tout, la maison possède trois terrasses couvertes. La préférée des trois est la terrasse moustiquaire adjacente à la cuisine.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Adjacente à la cuisine, cette terrasse moustiquaire est l’un des endroits préférés des propriétaires.

Ça devient notre salle à manger d’été. On voit souvent des terrasses moustiquaires dans les constructions de Pierre Thibault. Il les appelle les maisons nature.

Marie Rochette, copropriétaire

La propriétaire aime tellement cet espace protégé qu’elle compte le reproduire dans sa future maison.

Du vieux dans le neuf

Sise au fond d’une baie, la maison est protégée des vents dominants. Elle est entourée d’arbres matures et le couvert végétal garde l’endroit assez confortable en été pour ne pas nécessiter l’installation d’un climatiseur. En hiver, les planchers chauffants de béton sur les trois étages ajoutent au confort des pièces baignées par le soleil.

Pour briser le look moderne, voire industriel du béton, plusieurs murs sont recouverts de cèdre blanc.

L’ajout de bois, ça rend notre maison moderne chaleureuse. Ça se marie bien avec l’environnement, car on est dans la nature.

Martin Roy, copropriétaire

Le choix de cette essence n’est pas anodin. C’est un clin d’œil aux portes de cèdre rouge récupérées dans le chalet qui se trouvait là auparavant. Les portes ont été installées au sous-sol, tout comme la baignoire sur pieds qui a aussi été sauvée lors de la démolition.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

La baignoire sur pieds de la salle de bain du sous-sol se trouvait jadis dans le chalet. Elle a trouvé sa place dans la maison de Marie Rochette et de Martin Roy.

C’est d’ailleurs dans les fondations de l’ancien chalet que deux chambres et la salle familiale ont été aménagées au sous-sol. Même à ce niveau, l’architecte a su mettre en valeur la vue époustouflante sur le fleuve.

Les longues marches sur la grève à marée basse. Les baignades dans le fleuve chaud à marée montante. Les apéros avec les voisins sur le quai flottant. Et les aigles pêcheurs qui survolent le fleuve. Les souvenirs sont incalculables pour le couple. Mais après 14 ans, le duo est prêt à s’éloigner du fleuve pour se rapprocher de la montagne et, surtout, de ses petits-enfants.

Consultez la fiche de la propriété

La propriété en bref

Prix demandé : 1 475 000 $

Année de rénovation : 2012

Superficie du bâtiment principal : 1884 pi2

Superficie du terrain : 24 7559 pi2

Évaluation municipale : 1 015 000 $

Impôt foncier : 10 331 $

Taxe scolaire : 1007 $

Cotisation annuelle pour l’entretien du chemin privé : 1564 $

Courtières : Chantal Lachance et Caroline Prémont, Équipe immobilière Prémont & Lachance, ReMax premier choix