Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

Ce titre pourrait être celui du prochain film de Tim Burton, mais il s’agit plutôt de l’œuvre architecturale de Luc Beaucage, épaulé par sa sœur designer Sophie, et orchestrée sur un sommet boisé de Prévost. Un projet audacieux et lumineux doté d’une ossature métallique étonnante, portant également sur ses épaules une ambiance envoûtante de chalet industriel.

Espaces lounge, double étage à aire ouverte, sobriété des couleurs et structure d’acier apparente du plus bel effet (nous y reviendrons) : on se croirait dans un quartier branché de Montréal. Mais un simple coup d’œil par les fenêtres omniprésentes apporte un démenti immédiat : c’est bien au cœur des Laurentides que s’est implantée cette déroutante maison. Et même si elle y a poussé en 2010, elle semble avoir été bâtie l’an dernier, grâce à un visage bien ancré dans la contemporanéité.

L’édifice reste surtout la réponse concrète aux aspirations de Luc Beaucage, ayant suivi une formation de designer industriel dans sa prime jeunesse et reçu l’aide de sa sœur, designer professionnelle, pour faire naître le projet sur la planche à dessin. « J’ai toujours rêvé d’avoir un loft. On retrouve cette idée-là dans la chambre à aire ouverte à l’étage. Je voulais aussi garder un look industriel, alors je me suis trouvé des portes, des luminaires un peu underground », explique le propriétaire, qui a lui-même largement participé au chantier, tout en s’adjoignant les services de professionnels pour les travaux spécialisés.

  • Le soleil joue avec les structures en projetant des ombres au sol et sur les murs.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    Le soleil joue avec les structures en projetant des ombres au sol et sur les murs.

  • Le salon est hyper lumineux, avec des fenêtres de 16 pieds de haut.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    Le salon est hyper lumineux, avec des fenêtres de 16 pieds de haut.

  • Passerelle en verre trempé, soutenue par une armature d’acier

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    Passerelle en verre trempé, soutenue par une armature d’acier

  • Le foyer fonctionne au gaz, mais ne dort pas au gaz pour autant : il chauffe intensément, couplé à une isolation de qualité supérieure en uréthane.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    Le foyer fonctionne au gaz, mais ne dort pas au gaz pour autant : il chauffe intensément, couplé à une isolation de qualité supérieure en uréthane.

  • La chambre principale, au dernier étage, avec des fenêtres offrant une vue imprenable

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    La chambre principale, au dernier étage, avec des fenêtres offrant une vue imprenable

  • Un coup de cœur modeste, mais efficace : un petit espace de travail avec vue

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    Un coup de cœur modeste, mais efficace : un petit espace de travail avec vue

  • Le garage a été transformé en vestibule pour plein-airiste. L’opération est 100 % réversible.

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    Le garage a été transformé en vestibule pour plein-airiste. L’opération est 100 % réversible.

  • Une salle de loisirs a été aménagée au rez-de-chaussée, avec une porte de garage entièrement vitrée. Le mur a été monté avec des plaques de revêtement du toit.

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    Une salle de loisirs a été aménagée au rez-de-chaussée, avec une porte de garage entièrement vitrée. Le mur a été monté avec des plaques de revêtement du toit.

  • La passerelle transparente permet de garder l’espace aéré.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    La passerelle transparente permet de garder l’espace aéré.

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Avant d’attaquer le vif du sujet, franchissons la porte d’entrée du rez-de-chaussée, donnant sur un garage reconverti en vaste vestibule de plein-airiste prêt à dégainer raquettes et skis ; puisque la région s’y prête à merveille, avec la station de Saint-Sauveur à deux pas et des sentiers d’exploration, en veux-tu, en voilà ! Au même niveau, on trouve un espace de travail convertible en chambre, ainsi qu’un salon de loisirs, qui pourrait également être transformé en garage. « Il serait possible d’ajouter un coin cuisine et obtenir une habitation intergénérationnelle », souligne M. Beaucage.

Déjà, un avant-goût industriel pointe son nez, avec un plancher de béton, poli pour lui conférer un aspect granito/terrazzo, des plaques de revêtement du toit plaquées au mur, des portes de style « usine » galvanisées et des luminaires aux tiges d’acier. Autre prémisse de la philosophie de la propriété : l’une des portes de garage a été bardée de fenêtres, offrant une connexion directe avec l’extérieur et un bain de luminosité.

Poutre d’escampette

C’est en montant à l’étage que la partition prend son envol, avec ces imposantes poutres d’acier, signées Bone Structure, entreprise spécialisée dans les ossatures métalliques et l’isolation haute performance. Les différents composants ont été envoyés et assemblés sur place, fichés dans les fondations, comme un gigantesque jeu Meccano, nous explique le propriétaire, ayant pris le parti de laisser la plupart d’entre eux saillants. Peints en noir dans cet intérieur blanc, ils constituent une véritable signature des lieux.

Le tout s’imbrique avec des rampes d’acier fabriquées sur mesure par un artisan et une impressionnante passerelle en verre trempé, conduisant à une terrasse sur mi-toit équipée d’un spa. L’extase ! Suggérée par Sophie Beaucage, l’approche de Bone Structure avait rapidement séduit le maître des lieux.

C’est venu me chercher quand j’ai vu les possibilités avec ces poutres apparentes. Je voulais des formes triangulaires, qui donnent un côté réfléchi et travaillé.

Luc Beaucage, propriétaire

L’après-midi, quand le soleil pénètre par les fenêtres orientées vers le sud, ces mêmes triangles viennent projeter des ombres chinoises géométriques sur les murs immaculés.

Ici, pas de mur porteur ni de charpente de bois, donc ; même si ce matériau s’est tout de même ménagé une place, dans les deux beaux escaliers reliant les étages, en mélèze laminé (également employé pour l’imposante table de la cuisine), ou les planchers en pin huilé.

On en oublierait presque la disposition des pièces, originale, avec grand séjour, cuisine et salle à manger à aire ouverte (le foyer au gaz est aussi séduisant que performant, à 41 000 BTU), coiffés par la chambre principale, aménagée à l’étage supérieur, mais partie prenante de la grande bulle de vie. Idéal pour un couple, mais pas nécessairement pour une grande famille. On note aussi deux annexes séduisantes : un agréable bureau de travail face à une fenêtre, et deux grands placards de chaque côté du lit.

PHOTO TIRÉE DU SITE DE VENDIRECT

Un spa a été placé sur la terrasse à mi-toit. En automne, les environs sont à couper le souffle.

Clair-obscur

Les poutres noires se disputent la vedette avec une abondance de lumière blanche, la luminosité constituant une autre force des lieux, soutenue par des fenêtres et portes-fenêtres de grandes dimensions et de haute qualité. Disséminées partout, elles offrent un spectacle boisé périphérique. D’ailleurs, la résidence n’est pas aménagée dans la rue du Belvédère pour rien : côté nord, la vue sur les montagnes est imprenable. Côté sud, un flanc montagneux boisé s’élève, faisant partie du terrain de 32 700 pi⁠2. Bref, la propriété est baignée de lumière de tous bords, tous côtés. Même la nuit, puisque des dispositifs d’éclairage ont été savamment répartis dans toute la bâtisse.

« J’ai installé plus de 120 sources de lumière, y compris sur la passerelle, avec un réglage de couleur et d’intensité, ce qui permet d’obtenir une ambiance lounge en soirée », indique Luc Beaucage.

Et si vous cherchez le courtier responsable de la vente, inutile d’aller plus loin : le propriétaire exerce lui-même cette profession, et pilote donc la vente, a-t-il précisé quand nous l’avons contacté. Ses projets ? Encore en gestation, après avoir considéré le concept des maisons-conteneurs, mais il y a fort à parier que le métal y jouera encore un rôle prépondérant.

Consultez la fiche de la propriété

La propriété en bref

Prix demandé : 1 000 000 $
Année de construction : 2010
Évaluation municipale : 450 300 $
Pièces : 8 pièces, 3 chambres, 2 salles de bains et 1 salle d’eau
Impôt foncier : 3410 $
Taxe scolaire : 350 $
Superficie du terrain : 32 696 pi⁠2
Superficie des étages : 1196 pi⁠2
Courtier : Luc Beaucage, Vendirect. Notez qu’un acheteur devrait se présenter avec son propre courtier afin que les deux parties ne soient pas représentées par le même professionnel.