Unique et chaleureuse, cette grande maison située dans un quartier recherché de Montréal bénéficie d’une ravissante cour intime creusée d’une petite piscine. Un espace ressourçant exceptionnel à quelques minutes de marche de tous les services.

Après une année à vivre un peu à l’étroit avec leur famille recomposée dans un condo, Bruce Johnston et sa conjointe ont acheté cette résidence il y a cinq ans. « Ce qui nous a attirés dans cette maison, c’est son emplacement qui permet de vivre sans voiture et sa cour exceptionnelle en pleine ville. L’autre chose qui nous a beaucoup séduits, ce sont les panneaux solaires sur le toit et la vaste superficie, parfaite pour recevoir beaucoup de monde, y compris dans le contexte du travail », raconte M. Johnston, qui est avocat.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Érigé en 1856, le cottage a été agrandi en 1900 afin d’ajouter une cuisine et un bureau.

Érigé en 1856, le cottage a été agrandi en 1900 afin d’ajouter une cuisine et un bureau. Au cours du XXsiècle, il a vu son quartier se développer, s’urbaniser, a abrité plusieurs familles, puis a subi un changement important 109 ans plus tard, quand son propriétaire du moment y a adjoint une annexe en pierre grise. On y accède par de majestueuses portes cochères récupérées d’un vieux couvent. L’intégration d’éléments anciens est également omniprésente à l’intérieur, assurant caractère et cachet à la demeure.

PHOTO ALEXANDRE PARENT, DE STUDIO POINT DE VUE, FOURNIE PAR RE/MAX

Mises à nu, les solives majestueuses se profilent d’un bout à l’autre de la pièce.

Quand on l’a acheté, la maison d’origine était très fragilisée et on savait qu’il faudrait entreprendre des travaux majeurs dispendieux pour la consolider. On a creusé le sous-sol, on y a mis des murs en chanvre pour l’isoler et un plancher en béton radiant.

Bruce Johnston, propriétaire

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À la fois intime et rassembleur, le salon est aménagé en contrebas de l’aire ouverte et délimité par le mur de pierres percé d’un foyer.

« Cet espace sert aujourd’hui de salle de jeu et de cinéma maison. Au premier étage, des murs porteurs sont remplacés par de grandes poutres structurelles en acier afin de créer des aires ouvertes et de maximiser la lumière naturelle. Nous avons complètement dégagé les plafonds pour laisser le beau bois apparent », raconte M. Johnston, en ajoutant qu’il était important pour sa conjointe et lui que les rénovations soient réalisées par des artisans locaux.

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Chauffé grâce aux panneaux solaires, le sol du salon se compose de béton poli. Des bibliothèques intégrées, des portes de placard et la mezzanine ont été conçues avec du bois récupéré. Le salon est inondé de lumière grâce aux portes vitrées du sol au plafond qui donnent sur la cour.

Ils ont aussi utilisé beaucoup d’objets et de matériaux recyclés par conscience écologique, comme l’escalier menant au sous-sol, le billot de boucher ou encore les radiateurs en fonte. « Beaucoup de nos calorifères viennent d’anciens couvents. Ils sont à la fois utilitaires et décoratifs puisqu’on les a fait restaurer afin qu’ils répondent aux normes actuelles. »

Un mode de vie contemporain dans une maison historique

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La beauté des matériaux suffit à habiller l’intérieur de la maison ancestrale.

Le foyer double face, visible dès l’entrée, est habillé d’un manteau de pierres d’origine soigneusement réparées. La richesse des textures et les nuances de teintes des différents matériaux nobles confèrent une atmosphère chaleureuse et enveloppante aux espaces communs, mais sans aucune lourdeur grâce aux vues dégagées sur la cour verdoyante.

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Les armoires de cuisine en bois recyclé de ton naturel et bleu pâle correspondent bien à l’esprit ancien de la demeure.

Le salon, en contrebas, bénéficie d’un pan de mur complètement vitré qui ouvre également sur le jardin. Le couple affirme que cette pièce est magnifique à Noël : « On s’y réunit à une trentaine et les enfants adorent monter sur la mezzanine pour observer les adultes d’en haut. » L’endroit avait une tout autre vocation avant qu’ils achètent, puisqu’il s’agissait du salon de coiffure et de l’atelier du propriétaire, fondateur de l’entreprise de cuisines et salles de bains Le Moine Urbain.

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Claire et spacieuse, la chambre principale profite d’une superficie généreuse. Ses surfaces en bois blanchi procurent une ambiance apaisante propice au repos.

La modification d’autres espaces a permis de mieux répondre au mode de vie de la famille. Ainsi, la salle de bains attenante à la cuisine a été relocalisée au sous-sol, laissant plus de place pour le rangement et la préparation des repas.

Des projets à la campagne

Les cinq chambres jouissent d’une lumière naturelle exceptionnelle et la principale, gigantesque, servait de salon au précédent occupant.

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L’entreprise Ecorad a restauré plusieurs calorifères anciens pour cette maison. Ils sont très efficaces et décoratifs.

À l’extérieur, la petite piscine creusée est appréciée dès les premières chaleurs.

« On a beaucoup végétalisé l’espace en plantant deux peupliers, un magnolia, un amélanchier et un poirier, en plus d’ajouter un cabanon avec un toit vert incliné.

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« La maison est très lumineuse, ce qui est assez rare pour le Plateau, et la cour est un havre de paix verdoyant », dit le propriétaire.

« Nous quittons cette maison un peu à regret, mais on a acheté une petite ferme à Frelighsburg, où on a vécu pendant six mois en travaillant à distance. Notre idée est d’y construire une maison générationnelle sur le terrain de la ferme afin d’être présents auprès de nos parents vieillissants, et c’est pour ça qu’on a décidé de vendre », informe le couple, qui va aussi démarrer un projet d’économie sociale dans le village.

Seule la plus jeune des filles reste encore avec eux, tous les autres enfants ayant quitté le nid. « C’est une maison qui fait l’histoire de Montréal et en même temps pointe vers l’avenir. On l’a solidifiée pour qu’elle soit là pour longtemps et elle est parfaite parce qu’elle est rassembleuse, mais suffisamment grande pour préserver l’intimité de chacun. »

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Le mur en blocs de verre donne un sentiment de profondeur à l’espace jardin. 

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La propriété en bref

Prix demandé : 2 499 000 $
Évaluation municipale : 1 627 900 $
Année de construction : 1856
Superficie du terrain : 2963 pi2
Superficie de la maison : environ 3000 pi2 (sous-sol exclu)
Impôt foncier : 12 369 $
Taxe scolaire : 1507 $
Courtier immobilier : Yannick Sarrazin, RE/MAX