Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente

Au bout du chemin sinueux gravissant une colline, un portail. « Villa du sommet », peut-on y lire, avant qu’il ne cède le passage au visiteur. « Je dis souvent que ce sont les portes du ciel qui s’ouvrent », lance Diane Commerford, copropriétaire avec son mari de cette ravissante maison-mirador rénovée de Saint-Sauveur. Après une dizaine d’années de bonheur au sommet, le couple est prêt à remettre les clés du paradis à un acheteur afin de réaliser le nouveau projet de ses rêves.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Diane Commerford s’est appuyée sur l’expertise de nombreux professionnels pour mener des rénovations remarquables dans sa résidence de Saint-Sauveur.

Ayant précédemment vécu sur les bords du lac de l’Achigan, puis dans le tumulte du centre-ville de Montréal, Mme Commerford et son conjoint s’ennuyaient des Laurentides. Quand ils ont déniché ce chalet d’été de Saint-Sauveur qui appartenait à un Torontois, ils ont été charmés par sa localisation, perché sur sa butte en pleine nature. Tour d’horizon : 100 000 pi2 de boisé autour, pentes de ski et montagnes visibles en hiver, terrain de golf à un jet de balle des lieux (le couple est passionné par ce sport), tout en restant à cinq minutes du village et de ses services. Le voisinage ? Quasi inexistant, gommé par la position dominante, le vaste terrain et les feuillages abondants hors hiver. « J’ai rencontré le voisin pour la première fois l’année dernière, il avait perdu son chien… », raconte en souriant la propriétaire.

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Le hall d’entrée donne le ton. Notez l’intégration réussie des portes très discrètes dans le couloir, sur la droite.

Pour en faire sa résidence principale, le couple a entamé un vaste chantier afin de moderniser cette maison datant de la fin des années 80. « On a gardé la brique extérieure et on a tout refait », expose simplement la propriétaire. Et quand on dit tout, comprenez bien tout : salle familiale du rez-de-chaussée mutée en chambre principale, cuisine ouverte, salles de bains déplacées, vieux poêle à bois congédié et revêtements intégralement rénovés ; sans compter d’innombrables opérations supplémentaires (toit, portes, fenêtres, alouette) qui ont remplacé l’ambiance de chalet par celle, contemporaine et de bon goût, d’un intérieur à l’accent urbain et épuré.

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La chambre à coucher principale, avec une belle fenestration, a pris la place de l’ancienne salle familiale. Elle donne sur une pièce-penderie et une grande salle de bains attenante.

Restylage primé

Disons que le couple savait parfaitement où il mettait les pieds, ayant géré pendant de longues années l’entreprise Tendances Concept et ayant pu ainsi bénéficier de l’appui de professionnels et de designers, tout en récoltant des idées au gré de salons internationaux d’habitation.

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Exit, le style champêtre un peu vieillot, qui cède la place à un environnement moderne et urbain réussi.

L’expertise est évidente dans toutes les pièces, de la salle de cinéma maison au remarquable cellier, avec une harmonie des matériaux et des tons, neutres et immunisés contre la désuétude. Les photographies parlent d’elles-mêmes, mais on peut souligner le carrelage en porcelaine importé d’Italie, l’admirable escalier bordé par un mur gris de briques saillantes, le panneau de bois brésilien unique monté au-dessus du foyer, ou encore l’habile dissimulation des portes dans le couloir d’entrée. Sans parler de la cuisine et des salles de bains, vraiment « au sommet ». Une ultime touche a été apportée en 2020, avec une peinture de la brique extérieure.

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La cuisine est digne d’un chef, avec beaucoup d’espace et de rangements. Les propriétaires ont travaillé dans ce domaine pendant très longtemps, et cela se voit.

Ce restylage n’est pas passé inaperçu, la propriété ayant remporté un prix du design Canadian Award en 2014, tout en étant présentée dans les colonnes de plusieurs magazines spécialisés d’habitation. « Nous avions fait appel à Alain Thibodeau, du cabinet d’architecture Act Design. Il a soumis le projet à un concours d’architecture, qui s’est distingué dans la catégorie “avant/après” », précise Mme Commerford.

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La salle de bains de l’étage. Les propriétaires n’ont mis de rideaux nulle part ou presque, le voisinage étant quasi inexistant.

Bien sûr, l’extérieur n’a pas été oublié, avec un paysagement signé par la firme Savaria, qui se concrétise par trois terrasses des plus conviviales. À tel point que chevreuils, renards et autres curieux de la faune environnante n’hésitent pas à y passer régulièrement pour une petite pinte de moulée, concoctée par les occupants.

Une rivière d’idées

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Le cinéma maison promet de belles soirées relaxantes.

Cette demeure au sommet aurait dû constituer, à l’origine, leur ultime habitation. Mais c’était sans compter sur une occasion inespérée, qui a avivé les braises d’un nouveau projet : après avoir longtemps convoité un terrain au cœur du club de golf de Balmoral (« J’ai gentiment ‟harcelé » le propriétaire, qui est un ami, pendant des années ! », plaisante-t-elle), ils ont fini par mettre la main sur des lots au bord de la rivière Jackson. Des étoiles plein les yeux, Mme Commerford nous l’a présenté avec autant de passion que pour sa propriété en vente : l’élégant bâtiment à la signature moderne, qui devrait pousser ce printemps, sera un magnifique observatoire panoramique abondamment vitré, également conçu par Act Design.

IMAGE FOURNIE PAR ACT DESIGN

La proposition fournie par le cabinet d’architectes pour le projet du couple, très proche de sa résidence actuelle, moderne et abondamment fenestrée.

La dame a collecté bien des idées pour ce nouveau projet, mais se tient toujours prête à en revendre à d’éventuels acheteurs de son actuelle résidence, pointant par exemple l’emplacement idéal pour une piscine creusée ou pour une terrasse supplémentaire. Parce que même au sommet, il est toujours possible d’aller plus haut.

La propriété en bref

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Le cellier a été bien mis en valeur, à côté d’une fenêtre de style hublot qui donne sur les pistes de ski.

Prix demandé : 1 250 000 $

Année de construction : 1988

Aire habitable : 3000 pi2

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Le portail d’entrée. De la route, on ne distingue pas vraiment la résidence.

Superficie du terrain : 108 830 pi2

Évaluation municipale (2020) : 694 100 $ (propriété non réévaluée après les rénovations)

Taxes municipales : 4893 $

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L’environnement est des plus calmes, ce qui n’empêche pas d’atteindre le village de Saint-Sauveur en cinq minutes.

Taxe scolaire : 659 $

Courtier : Martin Commerford, Groupe Sutton

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Sur cette photo d’archives estivale, on peut apprécier l’aménagement paysager et les terrasses conviviales.

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