Même si les services de police insistent pour dire qu'il n'y a pas panique en la demeure et que ce phénomène reste marginal, deux leaders québécois de cette industrie, ADT et Protectron, nous ont affirmé vivre une ruée de la part des consommateurs.

Même si les services de police insistent pour dire qu'il n'y a pas panique en la demeure et que ce phénomène reste marginal, deux leaders québécois de cette industrie, ADT et Protectron, nous ont affirmé vivre une ruée de la part des consommateurs.

Bien sûr, l'été constitue toujours une période achalandée à cause des déménagements mais la hausse actuelle de nouveaux abonnés est directement reliée aux événements du genre signalés régulièrement depuis le printemps. «Il a fallu augmenter nos effectifs. Quand il y a une intrusion, il y a plus d'appels dans le secteur où cela s'est produit. Nous avons des mises à jour de système ou des nouvelles demandes», souligne Sophie Lavery, directrice du marketing et des relations publiques chez ADT, secteur français.

Un concurrent, Protectron, a vu une augmentation de ses appels de 10 % depuis ce printemps en raison de ce phénomène. «En Ontario, on ne parle pas de ce genre d'événements tandis qu'au Québec, il y en a et nous constatons qu'ici les appels sont en hausse», précise Patrice De Luca, vice-président marketing chez Protectron.

La sécurité est évidemment une question de perception personnelle. Un service de base nous protège contre le cambriolage (ou l'intrusion) mais d'autres protections peuvent s'ajouter notamment contre le monoxyde de carbone, la fumée et les variations de température. En plus, l'économie sur la prime d'assurance habitation est réelle; environ 20 %, signalent les entreprises de sécurité.

L'installation d'un système varie entre un minimum de 200$ pour un système simple et 800$ pour un système sophistiqué. Il faut tenir compte de l'option location ou l'option achat, qui modifie, selon le cas, sensiblement la facture. «En général encore, les gens louent le système, car quand ils déménagent ils font arrêter tout simplement la surveillance au central. Les nouveaux propriétaires entrent et le font réactiver», souligne Sophie Lavery. Dans ces cas-là, pas de tracas de système avec fil ou sans fil et pas de trous dans les murs.

Les frais mensuels de surveillance et d'entretien pour un système de base - sans option particulière autre que le vol et l'incendie - s'ajoutent à l'installation et comptent pour un minimum de 20$. Ils peuvent facilement atteindre le double selon la compagnie choisie. Mais ces frais ne découragent pas les propriétaires, au contraire. «Il semble y avoir une tendance lourde qui s'installe chez le consommateur. Avant, les gens se protégeaient contre le vol en cas d'absence ou contre l'incendie quand ils étaient à la maison. Aujourd'hui, ils pensent aussi à leur sécurité quand ils sont chez eux. C'est ça qui est en train de changer», reprend M. De Luca.

Aussi, les personnes qui souhaitent faire construire une maison choisissent désormais de plus eu plus souvent un service clés en main de pré-câblage pour les systèmes de sécurité et de communication. Chez Proctectron, on remarque que ces maisons sont pratiques et attrayantes car «les récentes percées technologiques appliquées aux nouvelles constructions ont fait apparaître des systèmes de sécurité plus efficaces et plus complets permettant, par exemple, de suivre grâce à un signal à distance les allées et venues des enfants ou de commander certaines fonctions en son absence.»