Le bonheur à la maison se vit de mille et une façons. C’est ce que nous avons constaté à la suite d’un appel à tous, où nous avions invité nos lecteurs à nous faire découvrir l’endroit où ils aiment se retrouver seuls ou avec leurs proches, dans le confort de leur foyer. Le contact plus ou moins direct avec la nature fait souvent partie de l’équation. Voici sept oasis à découvrir.

Une serre qui rappelle la Grèce

Kristine Chainé et Guy Corriveau ont retapé la petite serre qui se trouve au bout de leur propriété.

« Mon chum a travaillé fort, précise Mme Chainé. Il a remplacé les panneaux de plexiglas, mis du bois à l’intérieur pour que je puisse le peindre, il a fabriqué la banquette et les bacs pour les plantes. La serre était là quand on a acheté la propriété, il y a plus de 15 ans, on pensait la jeter par terre et en acheter une toute faite, mais on s’est dit qu’elle aurait plus de charme si on la retapait. »

Elle s’est inspirée de ses voyages dans les îles grecques pour la décorer. Cela explique le blanc et le bleu, omniprésents.

« J’ai acheté du tissu rayé bleu et blanc à Athènes, pour faire des coussins, explique-t-elle. J’ai aussi eu un coup de cœur, là-bas, pour un petit coussin et une lanterne en poterie. On a transformé l’endroit sans que cela coûte une fortune. »

Elle a planté des tomates, des aubergines, des épinards. « De mai à novembre, j’y vais tous les jours, révèle-t-elle. Je vais voir les plantes, je vais m’asseoir quand j’ai le goût de m’évader du brouhaha, je lis, j’écoute de la musique, même si ce n’est pas longtemps. Je laisse la porte ouverte pour laisser entrer les papillons et j’écoute les oiseaux. C’est mon petit coin à moi. »

Dès que le beau temps revient, c’est aussi un endroit très chouette pour se retrouver à deux, pour l’apéro.

Le parfait compromis

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

La spacieuse terrasse de 900 pi2 d’un condo, en face de la station de métro Cartier, à Laval, a conquis Charline Jourdain et François Ayotte.

Il y a six ans, Charline Jourdain et François Ayotte songeaient à vendre leur maison devenue trop grande, dans la banlieue nord de Montréal. Elle voulait se rapprocher de son travail et aurait aimé s’installer en ville, le long de la ligne orange.

À l’approche de la retraite, il désirait demeurer près des pistes cyclables, qu’il aime parcourir. La spacieuse terrasse de 900 pi2 d’un condo, en face de la station de métro Cartier, à Laval, les a conquis tous les deux.

« On profite de l’espace, indique Mme Jourdain. On a magasiné nos boîtes à fleurs et on s’est renseignés sur les types de vivaces. On varie nos annuelles et on a un petit potager avec des tomates. »

Son ancienne maison ne lui manque pas du tout. « On a un espace de plus, l’été. On peut recevoir nos enfants et nos deux petits-enfants. C’est le meilleur des deux mondes. »

Dehors tout l’été

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE

Chantale Gosselin et Marcel Provost aimaient beaucoup leur pièce moustiquaire dans leur chalet. Quand ils ont vendu ce chalet, ils en ont créé une autre chez eux, à Saint-Isidore.

Il y a cinq ans, Chantale Gosselin et Marcel Provost ont enlevé leur piscine hors terre et remplacé leur balcon par une spacieuse pièce moustiquaire trois saisons, de 20 pi sur 20 pi. Aménagée avec soin, elle comporte un coin salon avec un téléviseur et un coin pour manger. Résultat : le couple, qui habite à Saint-Isidore, près de Mercier, en profite de mai jusqu’à la fin d’octobre et a alors l’impression de vivre dehors.

« Nous avions le même système de fenêtres à guillotine en PVC, qui s’emboîtent les unes dans les autres, à notre chalet, explique Mme Gosselin. Quand on l’a vendu, on s’est fait une pièce moustiquaire chez nous. »

Peintre décoratrice (Ateliertmtf), elle a déniché différents meubles et accessoires dans des brocantes ou sur Kijiji, qu’elle a ensuite repeints. À l’abri des regards de chaque côté, et comptant pour voisin à l’arrière un champ agricole, elle s’estime chanceuse d’avoir un lieu aussi privé.

Comme dans un chalet

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Chaque matin, Suzanne Lemieux a son rituel : elle s’assoit confortablement dans sa chaise IKEA Poäng, les deux pieds sur le bord de la fenêtre. Elle lit La Presse+ et boit son café.

Suzanne Lemieux et son conjoint, Raymond Duguay, désiraient être près de la nature lorsqu’ils se sont lancés à la recherche d’une maison, il y a trois ans. Le Parc de conservation du marais, à La Prairie, est devenu leur point de repère.

« Quand, en ouvrant la porte pour visiter la maison, nous avons vu à travers les vitres à l’arrière des gens qui faisaient du ski de fond, nous avons eu un coup de cœur », précise Mme Lemieux.

Depuis, elle a l’impression d’habiter dans un chalet. Chaque matin, elle s’assoit confortablement dans sa chaise IKEA Poäng, les deux pieds sur le bord de la fenêtre, lit La Presse+ et boit son café. « C’est tout ce que cela me prend pour me sentir en vacances, même les matins de journées étourdissantes, dit-elle. C’est tellement apaisant. Je décroche complètement. »

Et sa charte d’identification des oiseaux n’est jamais très loin…

Vue sur la nature

PHOTO FOURNIE PAR SYLVIE FAUCHER

Sylvie Faucher a métamorphosé sa maison à Sillery, il y a 11 ans, en ajoutant une pièce vitrée. Les fenêtres vont presque jusqu’au plafond, de 13 pi de haut.

Sylvie Faucher a acheté une petite maison datant de 1947 dans Sillery, à Québec, il y a 11 ans, et elle l’a métamorphosée en ajoutant une pièce vitrée. Les fenêtres vont presque jusqu’au plafond, de 13 pi de haut.

Le plancher de béton est chauffant. Un foyer à double face réchauffe cette pièce, devenue une élégante salle à manger, et le salon adjacent.

PHOTO FOURNIE PAR MANON BOURBONNAIS

Manon Bourbonnais se ressource dans la maison qu’elle s’est fait construire au bord d’un lac, dans l’Outaouais. Sa pièce préférée est la véranda moustiquaire.

« Je voulais amener du confort et ajouter de la lumière, explique-t-elle. C’est devenu une pièce qui rassemble, où on a souvent été 8-10 personnes autour de la table. Grâce à la vue sur la nature, on se sent comme dans un chalet. C’est ma pièce coup de cœur. J’ai de très beaux souvenirs. »

La vie, en effet, suit son cours. Elle a vendu sa maison et se prépare à la quitter à l’automne, avec sa fille devenue grande. « On entame un nouveau chapitre », confie-t-elle.

Au bord du lac

PHOTO FOURNIE PAR MANON BOURBONNAIS

Manon Bourbonnais s’installe régulièrement dans la véranda moustiquaire pour étudier.

Manon Bourbonnais voyage beaucoup pour son travail. Habituée des grands hôtels, elle se ressource dans la maison qu’elle s’est fait construire au bord d’un lac, dans l’Outaouais, près des chalets d’autres membres de sa famille. Sa pièce préférée est la véranda moustiquaire.

« Cela me la prenait pour profiter du lieu, à l’abri des moustiques, explique-t-elle. Je suis à 10 m du bord de l’eau. Ce lac n’est pas comme ceux dans les Laurentides. L’eau est turquoise. »

Elle passe beaucoup de temps dans sa véranda-moustiquaire. « C’est là que la plupart des repas se prennent et qu’on s’installe, quand des amis viennent, précise-t-elle. Comme je dois étudier pour mon travail, j’y ai mis un sofa et un ordinateur. »

Autre avantage : elle est aux premières loges pour admirer les magnifiques couchers de soleil.

Un joli coin pour relaxer

PHOTO FOURNIE PAR JULIE MONGRAIN

Julie Mongrain et François Perreault ont donné une nouvelle vocation à un bureau, qui ne servait plus. La pièce, décloisonnée, est devenue un bel endroit où lire et jaser.

À Warwick, Julie Mongrain, François Perreault et leurs trois enfants (les jumeaux Florence et Émile, 14 ans, et Colin, 10 ans) partageaient une seule salle de bains. Les parents se sont levés un beau samedi matin avec l’idée d’en ajouter une autre. Le soir, le bureau fermé, à côté de l’entrée arrière de la maison, n’était plus qu’un souvenir. Très habile de ses mains, François Perreault a décloisonné la pièce et a ajouté une petite salle d’eau.

« C’est notre coin à nous, explique Julie Mongrain. On a priorité sur les deux fauteuils. Il y a un foyer électrique, mais pas de télé. C’est un endroit plus tranquille, pour lire. Je vais y prendre un café le matin. Les enfants viennent souvent nous rejoindre pour placoter, étendus sur le tapis moelleux. On joue à des jeux de société. On est bien. »