Si la toxicité de plusieurs plantes vendues dans le temps des Fêtes n'est pas un mythe, on a tendance à exagérer le danger qu'elles peuvent représenter. Au Québec, il n'y a aucun cas répertorié d'un adulte ou d'un enfant qui a dû être hospitalisé après avoir grignoté les fruits du cerisier de Jérusalem, les petites baies rouges du houx, des feuilles de poinsettia ou d'azalées.

Au Centre antipoison du Québec, on cite volontiers l'exemple de cette dame âgée qui avait avalé sans aucune conséquence fâcheuse tous les fruits du cerisier de Jérusalem qu'on lui avait offert. Ce qui ne veut pas dire évidemment qu'il faut en offrir à votre progéniture.

Certaines plantes comme l'aloès, les euphorbes, le pin de Norfolk ou encore les bulbes de narcisses ou de jacinthes peuvent parfois provoquer des dermatites chez des personnes sensibles, mais ces cas sont rares.

S'il est vrai par ailleurs que les piments décoratifs sont extrêmement forts, au point de brûler la muqueuse de la bouche, l'enfant qui croque le fruit le rejettera instantanément. À vrai dire, les plantes d'intérieur les plus courantes qui présentent parfois quelques problèmes pour les enfants sont le dieffenbachia, le phylodendron, le spatyphyllum ou encore le très populaire pothos.

Ils contiennent tous de l'oxalate de calcium, dont les cristaux microscopiques et extrêmement acérés piquent la muqueuse buccale, provoquant une sensation de brûlure intense. Mais là encore, il suffit de croquer dans la feuille pour que le rejet soit immédiat. Évidemment, si vous décidez de déguster une salade de dieffenbachia, vous pourriez terminer votre repas à l'hôpital.