Peu connues, les lewisias sont souvent difficiles à trouver et parfois un peu plus coûteuses que d'autres vivaces car elles exigent beaucoup de temps pour atteindre une taille commerciale. Par contre, elles peuvent vivre très longtemps. Dans l'Alpinum du Jardin botanique de Montréal, certains spécimens fleurissent chaque année depuis plus de... 25 ans.

Peu connues, les lewisias sont souvent difficiles à trouver et parfois un peu plus coûteuses que d'autres vivaces car elles exigent beaucoup de temps pour atteindre une taille commerciale. Par contre, elles peuvent vivre très longtemps. Dans l'Alpinum du Jardin botanique de Montréal, certains spécimens fleurissent chaque année depuis plus de... 25 ans.

Originaires de l'ouest de l'Amérique du Nord, notamment des montagnes et étendues arides de l'Utah, de la Californie, du Nevada jusqu'à la Colombie-Britannique, les lewisias sont des plantes alpines de petite taille. Elles figurent parmi les premières vivaces à fleurir au printemps, souvent à partir de la première ou de la deuxième semaine de mai. Elles forment une rosette de feuilles d'environ 8 à 10 cm d'envergure et produisent de nombreuses fleurs, de 2 à 3 cm de diamètre, toutes mignonnes, habituellement dans des teintes de rose foncé, d'orange, d'abricot mais aussi de blanc. La floraison s'étale sur un mois, un mois de pure jouissance pour les yeux.

On en compte une vingtaine d'espèces, mais une seule est largement utilisée en horticulture, Lewisia cotyledon. Elle a aussi donné plusieurs hybrides dont les lignées «Ashwood Strain», connues pour leurs grandes fleurs mais qui sont difficiles à trouver.

Même si certains catalogues indiquent que la plante est rustique seulement en zone plutôt chaude (6 et plus), Lewisia cotyledon pousse facilement sous nos climats, même en zone 3. «Mais à une condition expresse, insiste René Giguère, l'horticulteur responsable des jardins alpins au Jardin botanique de Montréal, elle doit croître dans un milieu extrêmement bien drainé, sablonneux ou rocailleux, afin de ne jamais être affectée par l'humidité hivernale. Sinon, c'est la mort assurée.» Aussi conseille-t-il à ceux qui veulent introduire la plante dans une platebande, par exemple, de l'installer sur un petit monticule pour qu'elle ait les pieds au sec au cours de l'hiver.



Des plants jamais arrosés


Au printemps, l'expert recommande aussi de disposer une poignée de compost autour de la couronne et de recouvrir le tout de gravier.

Chez moi, la plante pousse dans un milieu sablonneux, sur le bord des pierres, un endroit où elle gèle au cours de l'hiver. Mais elle se réveille toujours au printemps. L'été, mes plants ne sont jamais arrosés. Attention, certaines espèces peuvent perdre leurs feuilles au cours de la belle saison. Il faut éviter alors de vérifier si la belle est morte car en la déterrant, elle passera de vie à trépas à coup sûr.

Les lewisias peuvent être obtenues à partir de semis. On devra cependant attendre deux ans avant la première floraison. Les maisons Thompson&Morgan (www.tmseeds.com), Gardens North (www.gardensnorth.com) et Rocky Mountain Rare Plants (www.rmrp.com) offrent des semences.

Où trouver des plants? L. cotyledon figure au catalogue de la Pépinière Charlevoix, un producteur-grossiste. Voici par ailleurs quelques centres de jardin qui en offrent, mais il en existe probablement plusieurs autres: Jardins Michel Corbeil, rue Arthur-Sauvé, à Saint-Eustache; Pépinière Jasmin, Saint-Laurent; Pépinière Locas, Laval; la pépinière Scardera à Longueuil. Attention! Comme il s'agit de petites plantes, n'hésitez pas à en acheter plusieurs, si possible en nombre impair afin d'obtenir un aménagement moins formel. Vous ne le regretterez pas.

Et pourquoi ne pas profiter de votre visite au Jardin botanique de Montréal pour visiter l'Alpinum? La floraison printanière y est exceptionnelle. Vous y découvrirez entre autres une douzaine d'espèces et d'hybrides de lewisias tous en fleurs.

Un amateur de botanique

Les lewisias ont été baptisées ainsi en l'honneur du capitaine Meriwether Lewis, qui avait été mandaté par le président américain Jefferson pour traverser les États-Unis jusqu'au Pacifique et qui avait recruté William Clark pour monter la célèbre expédition Lewis et Clark (1804-1808). Lewis, qui était grand amateur de botanique, de minéralogie et de sciences naturelles, avait cueilli notamment de nombreuses plantes pour fins d'études ultérieures.

 

 

Le croton de Liette

Le croton a ses exigences. Par exemple, il aime une lumière vive, une fertilisation mensuelle en période croissance, une bonne humidité ambiante, une température plutôt chaude et un arrosage avec une eau à la température de la pièce. Mais l'horticulture est une science inexacte et les cas exceptionnels sont fréquents. Le croton de Liette D'Amour-Jumez, de Saint-Sauveur, fait justement partie de ces exceptions.

Lorsqu'elle a obtenu son plant en cadeau à Pâques, en 1980, il n'avait que quatre feuilles. «Il a connu cinq déménagements, n'a jamais été fertilisé mais taillé chaque année, écrit-elle. J'ajoute un peu de terreau chaque automne et de temps à autre, il a droit au marc de café et de thé. Des araignées rouges l'ont déjà attaqué mais j'en venais à bout en les enlevant patiemment à la main. À propos, avez-vous des conseils pour éliminer ces petites bêtes si elles se manifestent de nouveau?»

Ma foi! C'est moi qui devrais vous demander conseil! Vous semblez avoir réussi là où d'autres échouent régulièrement. Bien sûr, un savon insecticide peut donner de bons résultats, mais votre méthode manuelle semble très efficace.

 

Photo fournie par Colette D'amour-Jumez

Le croton de Liette D'amour-Jumez fêtera bientôt ses 30 ans.