Il y a deux semaines, Michelle Obama et 25 écoliers de Washington ont planté les premières pousses et semences du potager présidentiel. Pour la première fois depuis 66 ans, des légumes et quelques fruits pousseront près de la Maison-Blanche.

 Il y a deux semaines, Michelle Obama et 25 écoliers de Washington ont planté les premières pousses et semences du potager présidentiel. Pour la première fois depuis 66 ans, des légumes et quelques fruits pousseront près de la Maison-Blanche.

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 Cette idée de la première dame des États-Unis suscite un enthousiasme qui dépasse les frontières américaines. «C'est la question numéro un que m'ont posée les dirigeants du monde. Ils étaient vraiment tous passionnés au sujet de ce jardin», a récemment affirmé Mme Obama.

 Des laitues, du brocoli, des pois, de la bette à carde, du chou, des fines herbes, des bleuets et beaucoup, beaucoup d'épinards : la famille présidentielle américaine mangera d'ici la fin de juin des produits frais cueillis et biologiques.

 Michelle Obama a toutefois consenti à ne pas planter de betteraves, parce que Barack Obama les déteste. Il pourrait bien devoir désherber le jardin comme toute la famille, a aussi précisé la première dame à la rigolade.

 Le jardin d'environ 1100 pieds carrés est situé sur une parcelle de terrain au sud de la Maison-Blanche, en plein soleil. Les semences et les pousses utilisées n'ont coûté que 200 $, et les produits utilisés pour l'entretien seront sans danger pour l'environnement, précise l'administration américaine.

 Ce potager est le premier depuis le «jardin de la victoire» d'Eleanor Roosevelt, cultivé en pleine guerre, en 1943. Question de mettre à l'avant-plan les talents de cultivateurs des familles présidentielles du passé, Michelle Obama a aussi réservé un espace «Thomas Jefferson» dans son jardin. Elle y utilise des semences issues d'un jardin entretenu au XIXe siècle par le troisième président des États-Unis.

Un jardin Obama au Québec?

 L'initiative de Michelle Obama associée à la crise économique pousse des hordes d'Américains vers les centres d'horticulture. La National Gardening Association estime que le nombre de potagers sera en hausse de 19 % cette année aux États-Unis. Les Québécois aussi pourraient s'y mettre.

 «Le potager de Michelle Obama est simple et accessible à tous. Il peut être réalisé à peu de frais, puisque bon nombre de végétaux peuvent être semés - des semis préparés à l'intérieur ou directement à l'extérieur», explique Marie-Josée Bernard, préposée aux renseignements horticoles potagers au Jardin botanique de Montréal, à qui nous avons demandé d'étudier le plan du jardin présidentiel.

 Ainsi, en préparant les semis dès maintenant et en travaillant le terrain au cours des prochaines semaines, les jardiniers québécois pourraient créer un jardin semblable. Les coûts sont plus élevés, mais il est aussi possible d'utiliser des plans déjà préparés, en vente en pépinière.

À l'exception de la laitue feuille de chêne, moins adaptée à notre climat, tous les autres fruits et légumes cultivés par la famille Obama se trouvent aisément en magasin au Québec.

 «En ce qui concerne le figuier, il peut être cultivé à l'extérieur pendant l'été, mais il doit être protégé du froid durant l'hiver, ajoute Mme Bernard. Certains jardiniers l'entreposent dans leur garage, alors que d'autres l'enterrent dans leur jardin. Il est aussi possible de le garder en pot à l'intérieur.»

 

Photo AP

L'initiative de Michelle Obama associée à la crise économique pousse des hordes d'Américains vers les centres d'horticulture.