Il était une fois une plante appelée rudbeckie pourpre ou échinacée, Echinacea purpurea de son nom botanique. Cette plante vivace originaire des Prairies produisait de solides tiges florales coiffées chacune d'une inflorescence complexe : des centaines de petites fleurs jaunes réunies pour former un cône arrondi et piquant (le nom Echinacea veut dire «hérisson»), entourées d'une rangée de «pétales» roses. Sauf que les pétales n'étaient pas des pétales, mais des fleurs stériles appelées rayons. Leur rôle était d'attirer les papillons et de leur offrir une piste d'atterrissage, car l'inflorescence était pollinisée par ces insectes ailés. L'échinacée ressemblait, en deux mots, à une marguerite rose. Ainsi vécut-elle pendant des millénaires, jolie fleur sauvage parmi tant d'autres.

Il était une fois une plante appelée rudbeckie pourpre ou échinacée, Echinacea purpurea de son nom botanique. Cette plante vivace originaire des Prairies produisait de solides tiges florales coiffées chacune d'une inflorescence complexe : des centaines de petites fleurs jaunes réunies pour former un cône arrondi et piquant (le nom Echinacea veut dire «hérisson»), entourées d'une rangée de «pétales» roses. Sauf que les pétales n'étaient pas des pétales, mais des fleurs stériles appelées rayons. Leur rôle était d'attirer les papillons et de leur offrir une piste d'atterrissage, car l'inflorescence était pollinisée par ces insectes ailés. L'échinacée ressemblait, en deux mots, à une marguerite rose. Ainsi vécut-elle pendant des millénaires, jolie fleur sauvage parmi tant d'autres.

 Un jour, des jardiniers adoptèrent cette belle fleur peu après sa découverte et la belle fut bientôt distribuée sur les cinq continents. Il n'y avait qu'une variante de l'échinacée car de temps à autre on trouvait des échinacées mutantes à rayons blancs. Aussi, pendant plus de 300 ans, le choix pour le jardinier se composa uniquement de deux couleurs : le rose et le blanc.

Pourtant, il y avait huit autres espèces d'échinacée, la majorité à fleurs roses; seule <i>E. paradoxa</i> n'était pas comme les autres. Ses rayons étaient d'un beau jaune soleil. Qu'arriverait-il si l'on croisait l'unique échinacée jaune avec l'échinacée classique à fleurs roses? C'est ce qu'essayèrent de savoir plusieurs hybrideurs, travaillant indépendamment les uns des autres à partir du milieu des années 1990. Le résultat fut un vaste éventail d'échinacées de couleurs nouvelles.

 Des échinacées de toutes les teintes

 Aujourd'hui, il existe des échinacées dans différents tons d'orange, de jaune et même de rouge. Dans ce groupe, il y a des cultivars populaires comme «Art's Pride» (Orange Meadowbrite), «Sundown», «Sunset», «Mango Meadowbrite», «Harvest Moon», etc. Au cours de ces efforts d'hybridation, on développa aussi des échinacées à fleurs vertes. La fleur de «Green Envy», par exemple, est très verte à l'épanouissement, mais se teinte peu à peu de rose. Il y a également maintenant des variétés doubles. «Razzmatazz» ressemble à un pompon rose entouré d'une collerette de la même couleur. Nouveau cette année, «Coconut Lime» offre un pompon vert lime entouré de rayons blancs. La hauteur des cultivars varie de 1,2 m pour les plus grands à aussi peu que 35 cm pour les variétés les plus naines.

 Cette tendance est loin d'être épuisée : de nouveaux cultivars dans une gamme de couleurs et de formes encore plus vaste sont en voie de préparation et seront mis sur le marché au cours des années à venir. Et voilà une autre histoire qui finit bien!

 À savoir

 Coup d'oeil sur les échinacées

 Floraison : août à septembre-octobre

 Orientation : soleil ou mi-ombre

 Sol : bien drainé, riche ou pauvre, moyennement humide à sec

 Fertilisation : peu nécessaire

 Rusticité : zone 3

 Autres attraits : si l'on ne supprime pas les fleurs, les graines attireront les oiseaux.

 

Photo Pierre McCann, La Presse

Échinacée «Flagrant Angel»