Chrysanthèmes, aconits, heptacodiums, etc. ont la capacité de survivre aux premiers gels, espérant sans doute encore des journées meilleures. Mais la plus florifère des plantes tardives de mon jardin est la rudbeckie trilobée (Rudbeckia triloba).

Chrysanthèmes, aconits, heptacodiums, etc. ont la capacité de survivre aux premiers gels, espérant sans doute encore des journées meilleures. Mais la plus florifère des plantes tardives de mon jardin est la rudbeckie trilobée (Rudbeckia triloba).

 Actuellement elle est encore couverte de centaines de fleurs jaunes à coeur noir. L'an dernier, l'hiver est arrivé avec beaucoup de retard et elle était encore parfaitement fleurie au début de décembre. Cette année, où les premiers gels sont plus hâtifs car selon la norme, sans doute qu'elle finira sa floraison bientôt. Mais il n'en reste pas moins qu'il est surprenant de voir une plante fleurir aussi abondamment à pareille date.

 Pas nouvelle, mais peu connue

 La rudbeckie trilobée n'est pas vraiment nouvelle, car elle est offerte depuis plus de 100 ans dans certains catalogues obscurs, mais elle n'est pas très bien connue, non plus. Les jardineries d'ici ne la vendent que rarement, sous prétexte qu'elle fleurit trop tardivement pour être intéressante (sa floraison commence en septembre). Mais justement, on a besoin de fleurs en fin de saison, ce qui devrait conférer un avantage à cette plante si tardive. Curieusement, cette plante des Prairies américaines est très populaire en Europe.

 Heureusement elle est facile à cultiver à partir de semences, fleurissant la première saison et l'on peut facilement obtenir des graines par la poste notamment chez Gardens North (www.gardensnorth.com). Semez les graines à l'intérieur en mars pour une floraison spectaculaire l'automne suivant.

 Une description

 Mais son nom est trompeur : seules les feuilles inférieures de la rudbeckie trilobée ont 3 lobes, les feuilles du sommet de la plante sont simples. Chaque plant produit de multiples tiges rouge pourpré et se ramifie abondamment. Comme chaque tige produit une fleur, c'est une garantie d'une profusion de fleurs. Effectivement, côté quantité, la rudbeckie trilobée bat toute autre rudbeckie sur le marché : 300 fleurs et plus, simultanément, sur chaque plante. Par contre, les fleurs sont aussi plus petites que celles des autres rudbeckies : de vraies petites marguerites jaunes à coeur bombé noir, mais de seulement 3 cm de diamètre. L'effet est spectaculaire. Plantez quatre ou cinq plantes ensemble et vous aurez un véritable mur de fleurs. Coupée, la fleur dure un mois et plus.

 Les plants atteignent environ de 60 à 90 cm de hauteur, parfois plus. Cette vivace mérite donc une place au centre de la plate-bande. Même si elle ne vit pas très longtemps (trois à cinq ans), elle se ressème spontanément, ce qui assure sa permanence. Les oiseaux adorent manger ses graines l'hiver et aident à les disséminer. J'ai remarqué cette plante dans la plate-bande de mon quatrième voisin et je pense bien que les graines viennent de chez moi!

 Côté culture, rien de spécial : soleil ou mi-ombre, tout sol non détrempé, riche ou pauvre, zone 3, etc. Malgré une bonne résistance à la sécheresse, d'après mon expérience elle préfère un sol qui est toujours un petit peu humide. Un paillis sera donc utile.

 En somme, la rudbeckie trilobée est une superbe vivace de culture très facile et à floraison prolongée, mais qui manque un peu de publicité. Mais voilà qui est fait! À vous maintenant de découvrir ses attraits!