Un vieil ennemi de la forêt québécoise est de retour. La tordeuse des bourgeons de l'épinette a recommencé à faire des siennes.

Un vieil ennemi de la forêt québécoise est de retour. La tordeuse des bourgeons de l'épinette a recommencé à faire des siennes.

 La superficie de la forêt québécoise infestée par cet insecte est passée à 110 000 hectares au cours de l'été 2007, comparativement à seulement 50 000 hectares l'an dernier.

Des régions comme le sud du Témiscamingue, le Lac-Saint-Jean et la Côte-Nord, épargnées depuis plusieurs années, ont vu plusieurs secteurs touchés de façon sérieuse. On a aussi relevé des dommages aux forêts de l'Outaouais.

 De plus, l'île d'Anticosti a fait l'objet cette année de l'apparition imprévue d'une épidémie d'envergure. Quelque 23 700 hectares de l'île ont été infestés, particulièrement à quelques kilomètres au nord de son seul village, Port-Menier.

La dernière épidémie de la tordeuse des bourgeons de l'épinette avait été combattue avec succès et la situation était considérée comme jugulée depuis 1992.

 Le ministère des Ressources naturelles a dû demander à la Société de protection des forêts contre les insectes et les maladies, la SOPFIM, de préparer un plan d'intervention contre la tordeuse pour 2008.

Avant de déclencher la lutte contre l'épidémie à l'aide de pulvérisations aériennes d'insecticides biologiques, on étudie divers moyens d'intervention comme une récolte devancée du bois menacé.

 Comme un malheur n'arrive jamais seul, un autre ennemi attaque les forêts québécoises en même temps: une sorte de lépidoptère appelé tortricidae, ou tordeuse du tremble.

Il y a eu trois attaques de la tordeuse du tremble au Québec depuis 1938, mais elles n'ont pas empêché cette essence de croître. Les experts considèrent que les épidémies périodiques que connaissent les peuplements de trembles peuvent sembler dévastatrices, mais ces infestations sont de courte durée (deux à trois ans) et ne nuisent généralement pas à la survie des peuplements.