Vedettes automnales, lorsqu'elles apparaissent sur les étals dans toute leur splendeur, prêtres à être cuisinées de mille façons, les courges doivent être semées les derniers jours de mai ou au début juin.

Vedettes automnales, lorsqu'elles apparaissent sur les étals dans toute leur splendeur, prêtres à être cuisinées de mille façons, les courges doivent être semées les derniers jours de mai ou au début juin.

 Voici donc venu le temps des cucurbitacées de toutes sortes. Un terme qu'il faut d'ailleurs utiliser au pluriel, artifice de la langue française qui reflète l'incroyable diversité de cet univers aux formes et aux coloris toujours plus étonnants.

D'abord tentons de mettre fin à un mythe: peu importe si vous transplantez des plants ou que vous semiez des graines en pleine terre, au bout de quelques semaines toutes vos plantes auront la même taille. Plus encore, vous diront des jardinières expérimentées comme Manon Collard (www.jardinpotager.com) et Sylvie d'Amours, du Centre d'interprétation de la courge, à Saint-Joseph-du-lac, près d'Oka (www.courge-quebec.com), les semis réalisés directement dans le jardin donnent souvent des plantes plus vigoureuses, qu'il s'agisse de concombres, melons, courges ou courgettes. Faites le test. Semez quelques graines près d'un plant que vous venez de mettre en terre. Vous serez convaincu.

Sylvie d'Amours, qui produit autour de 80 variétés de courges pour ses visiteurs, explique que chez elle, seules certaines courges décoratives débutent leur existence en serre, tout simplement pour qu'elles puissent atteindre une taille une peu plus grosse au moment de leur vente.

 Autre avantage de faire des semis: le grand choix. Si pépiniéristes et jardineries offrent habituellement plusieurs variétés de concombres, ce n'est pas le cas quand il s'agit des courges (en incluant les citrouilles). La «Delicata», la courge «Bonbon» primée All-America Selections, la Giraumon «turban turc», le potimarron, la «Butternut» et les hybrides similaires (on en fait des croustilles), la célèbre «Hubbard», excellente sous forme de frites, ou encore le mignon concombre «Citron» ou «Lemon», sont relativement faciles au rayon des sachets de semences, notamment ceux du semencier français Vilmorin. D'autres hybrides comme le spectaculaire potiron galeux d'Eysines ou le melon «Montréal» sont plus rares, mais Manon Collard, notamment, offre une petite quantité de semences.

Du soleil et de l'eau

Les cucurbitacées sont faciles à cultiver si vous répondez à leurs exigences: plein soleil, sol riche bien pourvu en compost ou fumier décomposé et un apport régulier en eau, surtout par temps sec. Ce sont des plantes qui aiment la chaleur.

Si vous transplantez des plants, ne jamais les séparer sous peine de réduire considérablement leur croissance. On met toute la motte de racines en terre. Il est parfois conseillé de semer ou de planter dans une petite butte, mais cela n'est guère utile sauf pour faciliter l'arrosage direct sur les racines dans les premiers jours suivant la germination. Il faudra peu de temps pour que votre butte justement ne disparaisse sous les feuilles de vos plantes.

Par contre, si vous devez négliger l'arrosage de vos plants durant une courte période, Manon Collard conseille de bien les arroser avant votre départ puis d'installer à l'envers, le goulot près des racines, une bouteille de plastique de deux litres d'eau. Cet arrosage progressif pourra s'étendre sur quelques jours.

Pour sa part, Mme d'Amours recommande de réduire les ambitions territoriales des courges et de couper le bout des tiges pour éviter qu'elles ne s'allongent trop. Normalement les fleurs produites à leurs extrémités ne donnent pas de fruits. L'experte souligne aussi qu'elle donne volontiers des conseils de plantation aux visiteurs qui se rendent à sa ferme (839 chemin Principal).

Rappelons par ailleurs que courgettes, concombres et plusieurs courges de petite taille poussent aussi très bien sur treillis. On peut utiliser à cette fin des tuteurs à tomates en forme de cône.