Il y a d'abord le tour de l'île en bateau, qui nous montre le côté caché de l'île avec ses milliers d'oiseaux accrochés aux corniches. Ensuite, il y a la traversée de l'île à pied, par un sentier très facile d'accès.

Il y a d'abord le tour de l'île en bateau, qui nous montre le côté caché de l'île avec ses milliers d'oiseaux accrochés aux corniches. Ensuite, il y a la traversée de l'île à pied, par un sentier très facile d'accès.

La randonnée dure à peu près une heure et demie aller-retour si on emprunte le sentier qui traverse l'île de part en part et si on revient sur nos pas. C'est un peu plus long si on revient par le côté droit de l'île.

La colonie de fous de Bassan de l'île Bonaventure est impressionnante.

Quand on arrive au bout du sentier, à quelques minutes de la colonie de fous de Bassan, on entend tout à coup un vacarme incroyable. Le bruit est hallucinant, ces oiseaux font un boucan d'enfer. Quand on est encore plus près, c'est l'odeur qui nous rattrape. Je vous jure que lorsqu'il fait chaud, c'est épouvantable. Mais malgré ça, le spectacle des fous de Bassan vaut véritablement le déplacement.

L'oiseau est absolument magnifique avec ses couleurs jaune, blanc et noir et son bandeau autour des yeux qui lui donne un petit air bandit.

Et quand vous êtes à l'île Bonaventure, les fous de Bassan sont tellement près qu'on peut presque les toucher. C'est rare qu'on puisse observer des oiseaux à l'état sauvage dans d'aussi bonnes conditions.

Sur place, il y a toujours des guides compétents qui n'hésitent pas une seconde à partager leur passion avec les visiteurs.

Et si, au retour de l'île, vous avez le goût de rester dans l'ambiance, rendez-vous à proximité du stationnement des Bateliers de Percé, au restaurant Fou de Bassan, et votre bonheur sera complet. J'y ai mangé une bouillabaisse digne des meilleures de ce monde et avec sa rouille à part ça.

Fou de Bassan

Il y a trois colonies de fous de Bassan au Québec, plus précisément dans le golfe Saint-Laurent. Les plus fortes concentrations se retrouvent à l'île Bonaventure et au rocher aux Oiseaux. Une troisième colonie a élu domicile à l'île d'Anticosti. Chez nos voisins de Terre-Neuve, il y a également trois colonies de fous de Bassan.

Ces oiseaux vivent dans nos régions de mars à octobre et durant l'hiver, au lieu de vivre sur des rochers comme ici, ils restent en mer au large de la Floride et dans le golfe du Mexique.

Le fou de Bassan construit son nid à même le sol avec de la boue tapée, des herbes, des algues et des débris de mer. C'est le mâle qui transporte en grande partie les matériaux de construction. Année après année, les fous construisent un nouveau nid par-dessus l'ancien, de sorte que plus le temps passe, plus le nid est surélevé.

Ce genre de scène, où les fous croisent le bec comme s'ils faisaient de l'escrime, est très fréquente.

Ce n'est qu'à l'âge de cinq ans que le fou de Bassan se reproduit. Généralement, la femelle pond un seul oeuf et l'incubation dure 43 jours. C'est avec ses pattes palmées qu'elle couve. Elle pond en avril et le bébé ne sort pas de la coquille avant juin.

Quand le petit est né, il est nourri aussi bien par le mâle que par la femelle et toute cette opération dure jusqu'à une centaine de jours. Généralement, la première envolée se fait en septembre et il arrive que certains retardataires ne s'envolent pas avant octobre.

Le fou de Bassan se nourrit exclusivement de poissons. À son menu, on retrouve le maquereau bleu, le hareng, le caplan et le lançon. On dit qu'annuellement, les fous de Bassan consomment jusqu'à 8000 tonnes de maquereau dans le golfe Saint-Laurent.

Pour trouver sa nourriture, le fou de Bassan parcourt des distances incroyables. Il se déplace jusqu'à 100 km de la terre à la recherche d'un banc de poissons. Quand il a repéré ses proies, il survole l'eau à une dizaine de mètres et soudain il pique, le bec pointé vers la mer, et s'enfonce souvent jusqu'à une profondeur de 15 mètres.

Le fou de Bassan a une longueur de 102 cm et atteint une envergure d'ailes de 182 cm. Il pèse autour de 3 kg. Cet oiseau a deux cousins qui ne vivent pas dans nos régions : ce sont le fou brun et le fou masqué, qui sont de plus petite taille. Le premier est présent dans le golfe du Mexique, tandis que le second, en plus d'être dans le golfe du Mexique, se retrouve à l'ouest de la Californie.

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Source: Atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional, Gilles Chapdelaine, Stoke