Après, ça a été le travail de maçonnerie. Le merle a consolidé sa construction avec de la boue. Une autre opération qui a duré plusieurs jours.

Après, ça a été le travail de maçonnerie. Le merle a consolidé sa construction avec de la boue. Une autre opération qui a duré plusieurs jours.

Un beau matin, dans le fond du nid, un premier oeuf. Un bel oeuf turquoise! Dans les jours qui ont suivi, un deuxième, un troisième et enfin, un quatrième.

Dans le fond d'un nid fabriqué de brindilles, de mousse et de boue, quatre petits oeufs turquoise.

Et là, a commencé l'opération couvée. Durant de longues heures, des fois, sous un soleil de plomb, des fois sous la pluie glaciale de mai, le merle s'accroupissait sur ses oeufs et couvait patiemment. Il ne s'absentait que de courtes périodes, sans doute pour se nourrir et prendre quelques gorgées d'eau. Aussitôt, il revenait et recommençait le travail.

Fréquemment, je m'approchais de la fenêtre de ma chambre qui surplombait le nid et je le regardais discrètement sans le déranger. J'avais hâte d'assister à l'éclosion et après, au nourrissage des petits.

Un beau matin, il ne restait que trois oeufs. Au pied du nid, un morceau de coquille vide. Un prédateur était passé, probablement durant la courte absence du merle. Sinon, il aurait défendu férocement son nid.

Mais quel prédateur? Un écureuil? Non! À l'endroit où est situé le nid, un écureuil ne peut avoir accès. Ce serait plutôt un oiseau noir, genre quiscale bronzé.

Après quelques jours, ne restait plus qu'un seul oeuf. Le prédateur avait frappé de nouveau. Mais quand? Probablement très tôt le matin, mais sans que je puisse m'en apercevoir.

Durant les jours qui ont suivi, le merle a continué de couver patiemment le seul oeuf qui lui restait et ce qui devait arriver arriva, le 7 juin, plus rien, sauf un merle perché sur le bord de son nid et qui regarde la scène. Il fallait bien se douter que ça finirait ainsi, le prédateur savait qu'il restait un oeuf.

On appelle ça la loi de la nature! C'est cruel! C'est implacable! Mais c'est comme ça et on n'y peut rien!

Au moment ou j'écris ces lignes, nous sommes le 19 juin et le merle a recommencé à nicher. Il y a trois oeufs dans le nid et il couve pratiquement sans s'absenter. C'est à suivre! Je vous tiens au courant!

Le merle

Le merle d'Amérique est considéré comme un oiseau migrateur, même si depuis quelques années, il y en a de plus en plus qui passent l'hiver avec nous.

La femelle pond généralement trois ou quatre oeufs et commence à couver dès que le dernier oeuf est pondu. Elle couve durant une quinzaine de jours et quand les oeufs sont éclos, le père et la mère les nourrissent. Ça dure environ une autre quinzaine de jours, ce qui correspond à l'envol des petits.

Un couple de merles élève généralement deux familles par année et dans certains coins où le climat est plus propice, ça peut aller jusqu'à trois.

La plupart du temps, la famille est élevée dans le même nid, mais il arrive qu'on en construise un autre. Quand le nid est abandonné, il arrive très souvent que des tourterelles tristes s'y installent pour élever une famille.

Le merle est une des espèces d'oiseaux les plus répandues en Amérique du Nord.

Grande aigrette

Grandes aigrettes photographiées dans un marais salé près de Pine Point dans le Maine, un endroit où cet oiseau est en abondance.

Depuis quelque temps, les habitués du bord du fleuve dans la région de Bellechasse et de Montmagny peuvent observer une grande aigrette qui semble cohabiter avec les grands hérons. D'ailleurs, elle fait partie de la même famille.

Ce n'est pas un oiseau qu'on retrouve en abondance dans notre coin de pays, mais depuis une vingtaine d'années, on l'observe de plus en plus fréquemment.

La grande aigrette est de plus petite taille que le grand héron. Elle a une longueur d'environ 107 cm contre 137 pour son cousin gris bleu. Son envergure d'ailes atteint 139 cm contre 213 cm pour le grand héron.