Enlever ces vers blancs qui ne sont autres que des bébés hannetons à la main? Sans façon. Vous ne souhaitez pas avoir de sang ou de bestioles peu ragoûtantes sur les mains. Alors, faites appel à des pros!

Enlever ces vers blancs qui ne sont autres que des bébés hannetons à la main? Sans façon. Vous ne souhaitez pas avoir de sang ou de bestioles peu ragoûtantes sur les mains. Alors, faites appel à des pros!

Le tueur à gages idéal pour les vers blancs est un nématode. Nom de code: Heterorhabditis bacteriophora. Rassurez-vous, cette charmante bestiole au nom si compliqué est invisible à l'oeil nu puisqu'il s'agit d'un ver microscopique. Vous ne la verrez même pas massacrer les vers blancs... Votre rôle se limitera à ouvrir le petit sachet de poudre qui la contient, elle et bon nombre de ses semblables armées jusqu'aux dents, et à en mélanger le contenu dans l'eau d'arrosage. Ensuite, eh bien, c'est tout simple, il suffit d'arroser les salades. C'est tout! Et au revoir les vers blancs! Ni vu, ni connu.

Et pour dormir encore mieux cette nuit, sachez que ces nématodes se multiplient à l'intérieur des larves parasitées. Chaque victime libère donc une nouvelle génération d'alliés bien décidés à honorer leur contrat.

Contre les limaces, un autre client, la méthode est rigoureusement la même sauf que le nom de code du tueur, également un nématode, est Phasmarhabditis hermaphrodita.

Contre les pucerons, ces dames s'en mêlent et elles ne sont pas tendres. Il y a bien sûr la coccinelle, très médiatisée, sans doute en raison de sa jolie casaque rouge à points noirs. La bête à bon dieu n'est pas si innocente que cela! Une larve ou un adulte dévore plus d'une centaine de pucerons par jour. Au cours d'une vie, soit environ six mois, elle peut pondre jusqu'à 3800 oeufs, de quoi constituer une belle armée de meurtrières.

Autre grande dévoreuse de pucerons, jusqu'à 300 par jour: la larve de chrysope. Elle tue ses proies en leur injectant une sécrétion toxique qui les paralyse avant de les liquéfier. Bref, que du bonheur pour le jardinier! Les larves sont conditionnées sur du carton alvéolé qu'il suffit d'accrocher sur les plantes infestées. Avec le temps, les larves donnent naissance à un élégant insecte vert de 10-15mm de long reconnaissable à ses grandes ailes vitrifiées, un peu comme celles de la libellule.

Contre le doryphore des pommes de terre, il faut pulvériser une bactérie, Bacillus Thuringiensis, sur le feuillage. Elle agit sur les larves par ingestion. Les doryphores meurent dans les 24 à 72 heures. Le produit est biodégradable et sans incidence sur le développement des prédateurs naturels.

Rassurez-vous: vous pouvez oeuvrer en bonne âme et conscience. Bien que redoutables pour leur proie de prédilection, ces tueurs à gages sont inoffensifs. Ils répondent au doux nom d'auxiliaires et sortent progressivement de l'ombre, pour le plus grand bonheur de celles et ceux qui préfèrent n'utiliser les pesticides qu'en dernier recours.