«Les gens veulent maintenant vivre à l'extérieur l'été, aménager leur terrasse aussi bien que les pièces intérieures, affirme Myriam Ouchane, gérante du nouveau magasin montréalais de la compagnie new-yorkaise Grange, rue du Président-Kennedy. Les maisons ont tellement augmenté de taille qu'il devient maintenant acceptable d'avoir une pièce qui ne servira que d'avril à octobre. Ce n'est plus considéré comme du gaspillage. On peut aussi profiter des nouveaux matériaux, plus facilement lavables, pour mettre des tapis dehors.»

«Les gens veulent maintenant vivre à l'extérieur l'été, aménager leur terrasse aussi bien que les pièces intérieures, affirme Myriam Ouchane, gérante du nouveau magasin montréalais de la compagnie new-yorkaise Grange, rue du Président-Kennedy. Les maisons ont tellement augmenté de taille qu'il devient maintenant acceptable d'avoir une pièce qui ne servira que d'avril à octobre. Ce n'est plus considéré comme du gaspillage. On peut aussi profiter des nouveaux matériaux, plus facilement lavables, pour mettre des tapis dehors.»

Aux États-Unis, la tendance est si forte, particulièrement dans les États méridionaux, que certains décorateurs se spécialisent dans l'aménagement de pièces extérieures. «Ce n'est pas encore le cas à Montréal, mais je dirais que les gens aiment de plus en plus avoir des terrasses et des jardins qui leur ressemblent, en ce qui concerne le mobilier, dit Mme Ouchane. L'effet est aussi alimenté par l'évolution des moeurs: il n'est plus déplacé d'inviter des gens à souper dehors, comme c'était le cas auparavant.»

Fini, donc l'omniprésence de la chaise de plastique blanc. Le mobilier de jardin doit maintenant avoir une allure qui ne serait pas déplacée dans une salle à manger.

Même le mobilier plus modeste prend des airs distingués. «Avec les importations d'Asie, les prix ont chuté rapidement, estime Denis Dutrisac, directeur du Réno-Dépôt d'Anjou. Un gazebo "design", qu'on payait 1000 $ voilà 10 ans, va se vendre 300-400 $. Pour 300 $, on va avoir une table et quatre chaises en rotin. Pour 150 $, une table en imitation mosaïque. Le look des modèles économiques s'est beaucoup amélioré.» Des innovations auparavant réservées au haut de gamme se démocratisent: un parasol suspendu, qui permet de libérer la table du sempiternel poteau central, se vend 120 $.

Le retour de la pierre

Parallèlement à cet engouement pour le jardin chic, on observe aussi un retour de la pierre. «C'est un matériau noble qui n'est jamais démodé, mais qui est plus en demande dernièrement», dit Mme Ouchane, attablée à une table ronde en tuiles d'ardoise brésilienne. «C'est très approprié à nos conditions météorologiques, ça résiste bien au gel et ça ne nécessite presque pas d'entretien. On peut jouer avec les couleurs et les formes. Et la pierre se marie bien avec différents styles d'aménagement paysager anglais ou chinois par exemple.» Par-ci par-là dans les magazines de décoration du printemps, on trouvait des bancs de pierre, ou même un lavabo à l'ancienne.