Claude et Marie ont la chance de passer leurs étés près d’un lac entourés de leur famille qui compte neuf petits-enfants ! « Je suis le GO, le gentil organisateur, pour tous les sports d’eau : ski nautique, wakeboard, surf… », raconte le dynamique grand-père qui s’entraîne tous les jours afin de garder la forme. C’est pour profiter des plaisirs de la vie en plein air que le couple a acheté, en 2002, un vieux chalet à trois quarts d’heure de Québec.
Claude a mouillé sa chemise pour rendre à la maison, construite en 1929, son cachet d’origine disparu au gré des travaux des propriétaires qui s’y étaient succédé. Il a restauré le toit, la cheminée et réintroduit le bois à l’intérieur. « Nous avons refait l’intérieur tel qu’il était autrefois planche par planche avec du bois B.C. Fir de Colombie-Britannique. Je me suis donné pour mission de protéger le patrimoine architectural du lac », précise-t-il dans la foulée, chagriné par la disparition des maisons ancestrales au profit de prestigieuses résidences modernes dans les environs.
Effet miroir
Lorsque Marie a souhaité agrandir la maison de vacances familiale pour ne plus avoir à grimper d’escaliers et gagner de l’espace de rangement, il était hors de question de toucher à la vieille bâtisse. L’architecte Jérôme Lapierre, vers qui le couple s’est tourné pour ce projet, a réussi ce défi grâce à la création d’un pavillon connecté à la maison par un large passage vitré ouvert sur le lac.
Nous sommes venus greffer l’aile en respectant la maison originale, mais aussi en amplifiant ses qualités.
Jérôme Lapierre, architecte
La nouvelle construction, pensée pour le repos et la détente, abrite une grande chambre à coucher avec un coin bibliothèque, un « walk-in », une salle de bains et une salle de sport pour Claude où Marie, qui aime peindre la nature aux alentours, range couleurs et pinceaux dans de grands placards.
Pour que l’aile s’inscrive de façon harmonieuse dans l’architecture de villégiature du site, Jérôme Lapierre s’est inspiré de la véranda de l’autre côté de la maison dont il a repris les lignes. Il a également prolongé la galerie couverte entourant la maison et intégré des colonnes, semblables à celles qu’on retrouve à l’extérieur, dans la nouvelle entrée aménagée dans un ancien salon. Un mur habillé de bardeaux de cèdre peints dans un jaune lumineux, comme la façade de la maison, témoigne d’un ancien désir d’agrandissement. Le salon déplacé dans l’espace vitré fait basculer en douceur les hôtes dans la modernité.
« Le passage vitré permet de faire une pause entre deux époques. C’est un procédé que j’apprécie beaucoup pour conserver l’authenticité d’une maison existante et affirmer le caractère contemporain d’un ajout », souligne l’architecte qui a par ailleurs misé sur un contraste entre l’intérieur foncé de la maison et l’enfilade de pièces blanches du pavillon pour donner un air moderne à la nouvelle aire de vie.
Des fenêtres pleine hauteur accentuent également l’ouverture vers le lac et les arbres entourant le nouveau domaine de Marie et Claude, qui y passent aujourd’hui l’essentiel de leur temps, ce qui leur permet de réserver les trois chambres de la maison à leur grande famille. « C’est comme si nous vivions à l’extérieur. Peu importe qu’il pleuve, qu’il vente, c’est toujours agréable d’y être », confie Claude qui, sur le conseil d’un ami finlandais, s’est fait construire un sauna à mi-chemin entre la nouvelle aile et l’eau pour profiter de tous les bienfaits d’un séjour au lac.
Consultez le site de Jérôme Lapierre