Bibelots, tableaux, luminaires, plats, meubles et décorations en tous genres, le Marché aux puces Saint-Michel vaut le détour pour mettre la main sur des cadeaux pour la maison d’une originalité imbattable. Visite en photos de ce capharnaüm riche en trésors.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Carmen Chandonnet, 74 ans, a commencé à vendre des objets anciens au marché il y a six ans maintenant, après avoir visité les lieux avec sa sœur. « J’ai tellement aimé l’endroit que j’ai décidé de me lancer avec elle. » Pour ses stands du rez-de-chaussée, elle se fournit en meubles et en objets décoratifs dans des ventes de succession, notamment.

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À l’approche des Fêtes, Carmen Chandonnet a mis en valeur un ensemble de salle à manger garni d’une profusion de vaisselle ancienne. Ses quatre stands, plus un bout de couloir, regorgent notamment de luminaires. « Le cristal, c’est très populaire à Noël, ça se vend tout de suite », dit-elle. Pour elle, les affaires vont très bien depuis le début de la pandémie, même si tout autour, plusieurs espaces sont désormais vides.

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Alexandre Lalonde, 40 ans, travaillait dans la construction avant de se lancer dans les puces. Il est installé au marché depuis cinq ans. « Je fais des tournées au Québec avec un ami pour trouver de belles pièces », raconte cet amateur d’Art déco et d’objets des années 1980, qui vend aussi des meubles d’inspiration scandinave. « Avec la pandémie, il y a beaucoup moins de monde, mais je vends aussi sur l’internet, alors ça compense. »

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Une lampe Art déco au stand d’Alexandre Lalonde, qui s’appelle Chez l’Manouche. Avis aux amateurs de marchandage, Alexandre aime bien négocier ses prix, mais il faut savoir s’y prendre. « C’est toujours une question d’attitude, explique-t-il. Si quelqu’un arrive ici avec son air de bœuf et veut payer moitié prix, tant pis pour lui. Mais pour un acheteur super fin qui n’a pas beaucoup d’argent, je suis capable de faire un très bon prix. »

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On trouve aussi de véritables antiquités au Marché aux puces Saint-Michel, comme ces régules au stand de Sylvain Poirier, 58 ans, qui tient boutique ici depuis 11 ans. « Les régules sont souvent des reproductions de bronzes signés par de grands sculpteurs, dit-il. On appelle ça aussi le bronze des pauvres. » Ces pièces décoratives étaient très populaires en France à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Voilà un cadeau pour le moins surprenant !

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Le stand de Sylvain Poirier propose aussi des plats en Pyrex, des couvertures, du mobilier, de la vaisselle anglaise (mais aussi des bottes de cowboy et des manteaux de cuir), le tout fort bien ordonné. Sylvain a longtemps été lui-même un excellent client du marché aux puces, au point d’accumuler d’innombrables objets. « Les passionnés finissent par vendre là où ils ont acheté ! », dit-il en riant.

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Deni Blanchet, 69 ans, a longtemps été antiquaire rue Notre-Dame Ouest. Depuis six ans, il s’est installé dans un minuscule stand du marché aux puces, décoré par ses soins, où il propose des meubles anciens restaurés, des costumes de la Nouvelle-France cousus par lui et quelques-unes de ses peintures décoratives, comme celle que l’on aperçoit à gauche. « J’aimerais que ce marché aux puces ressemble davantage aux puces parisiennes, comme à Saint-Ouen, où l’on trouve des objets anciens en parfaite condition. »

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Le Marché aux puces Saint-Michel se trouve au 7707, avenue Shelley, à un jet de pierre du croisement de l’autoroute Métropolitaine et du boulevard Saint-Michel (et de la station de métro du même nom). Ses portes sont ouvertes du vendredi au dimanche, de 9 h à 17 h. Le port du masque y est bien sûr obligatoire. Et pour éviter la cohue, mieux vaut s’y rendre le vendredi (des stands restent fermés ce jour-là, en revanche) et en matinée les week-ends.