(Barbazan-Debat) Emmanuel Macron a dit vendredi son souhait d’« un retour au calme et à la concorde » après la bataille présidentielle, évoquant « un paquet à l’été » pour les premières mesures sur « le pouvoir d’achat, sur l’école et la santé ».

Sur les retraites, il a réaffirmé vouloir augmenter le minimum à 1100 euros net, défendant à nouveau son projet très controversé de report de l’âge de la retraite à 64-65 ans, estimant que « la seule chose qu’on peut faire, c’est travailler davantage en prenant en compte la pénibilité ».

« Chaque chose en son temps », a-t-il répondu, interrogé par la presse pour savoir s’il avait arrêté le nom de son prochain premier ministre, lors d’un bain de foule à Barbazan-Debat (Hautes-Pyrénées) avant de se rendre sur la tombe de sa grand-mère à Montgaillard.

« Vous avez un premier ministre exceptionnel, c’est encore la fin de ce quinquennat, il n’y a que deux jours que le Conseil constitutionnel a proclamé les résultats, il faut faire les choses en bon ordre. Écouter, respirer : il y a un apaisement à avoir avec toutes et tous, on sort de cette campagne présidentielle où il y a eu parfois un peu de tensions, il est important qu’on agisse et qu’il y ait un retour au calme et à la concorde », a-t-il ajouté.

Il faut « terminer d’abord ce mandat » et « préparer la suite », dans une « sorte de phase de décantation », a résumé le chef de l’État.

Il a souligné que cette après-présidentielle était « très atypique ». « Je le dis avec beaucoup d’humilité : mes prédécesseurs sortaient de cohabitation, donc il y avait comme une rupture, tout de suite, gouvernementale ».  

Mais après cette présidentielle, « c’est la première fois depuis 65 qu’on a une continuité, donc il faut accepter avec beaucoup de délicatesse humaine de dire on a une équipe qui termine ce mandat […], on continue à préparer la suite, et puis l’investiture étant faite, pouvoir se reprojeter ».

« Il y aura un temps démocratique avec les législatives, mais (il faut) tout de suite se reprojeter à travers des décisions, avec des nouveaux visages. Il y aura des éléments de continuité, des éléments de renouveau », a-t-il souligné.

Le chef de l’État a expliqué que ce déplacement au contact des Français, le deuxième en une semaine après Cergy mardi, juste après sa réélection dimanche, lui permettait d’« entendre, écouter, continuer à forger des convictions avant de prendre les premières décisions ».

M. Macron a expliqué que « le pouvoir d’achat, le travail, l’éducation, la santé » faisaient partie de « ce qui ressort beaucoup » de ses échanges avec les Français, considérant que le sujet des retraites « ça fait partie du pouvoir d’achat ».

Interrogé sur ses premières mesures, il a d’ailleurs évoqué de « lancer le chantier sur le pouvoir d’achat, sur l’école et la santé ». « Il y a beaucoup de choses qui peuvent être décidées, préparées, pour un paquet à l’été », a-t-il ajouté.

Quant à la convocation en urgence du Parlement, « c’est une décision que j’aurai à prendre dans huit-dix jours », a-t-il ajouté, assurant : « il faut que ça se justifie. Aujourd’hui, au moment où je vous parle, ce n’est pas le cas ».