(Moscou) Moscou a condamné jeudi des « actes terroristes » après les incidents dans la région séparatiste moldave de Transdniestrie, secouée cette semaine par une série d’explosions puis des tirs visant un village hébergeant un dépôt de munitions russe.

« Nous sommes alarmés par l’escalade des tensions » dans la région, a affirmé la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova lors d’un point de presse, ajoutant que Moscou « considère ces évènements comme des actes terroristes visant à déstabiliser la situation ».

Moscou « condamne fermement les tentatives d’impliquer la Transdniestrie dans les évènements en Ukraine », a-t-elle ajouté, appelant Tiraspol – la capitale du territoire séparatiste – et Chisinau à « effectuer une recherche constructive de solutions ».

Une série d’incidents a secoué cette semaine la Transdniestrie, une région soutenue par Moscou qui a fait sécession de la Moldavie après une brève guerre en 1992. Environ 1500 soldats russes y sont déployés depuis pour garantir la sécurité du territoire.

Lundi, un bâtiment officiel a été la cible d’une attaque au lance-roquettes à Tiraspol, et une tour radio a été endommagée mardi par deux explosions.

Mercredi enfin, les autorités locales ont annoncé qu’un village frontalier de l’Ukraine, hébergeant un grand dépôt de munitions russe, a été survolé par des drones puis visé par des coups de feu venus de l’autre côté de la frontière.

Ces deux incidents n’ont pas fait de victimes, mais renforcent la crainte d’un débordement en Moldavie du conflit qui ravage l’Ukraine voisine. Kyiv a accusé Moscou de chercher à « déstabiliser » la Transdniestrie tandis que la Moldavie a annoncé des mesures pour renforcer sa sécurité.