(Paris) Une vingtaine de vendeurs à la sauvette interpellés, des cyclopousses saisis : une importante opération de police a eu lieu mardi pour contrôler les auteurs d’infractions ou d’escroqueries au pied de la Tour Eiffel, un monument très touristique de Paris.

« Cette délinquance n’est pas massive, mais elle est visible. Elle touche la tranquillité du public, des riverains, des commerçants victimes d’une concurrence déloyale et elle atteint l’image de marque de la capitale et de la France de manière générale », a expliqué à la presse Isabelle Tomatis, cheffe de la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP).

Avec la fin de la crise sanitaire, les touristes sont de retour dans la capitale et la délinquance qui s’y rapporte aussi. Sans donner de statistiques précises, la commissaire note que sur les trois premiers mois de l’année, « on commence à remonter vers les chiffres de 2019 », avant la pandémie de COVID-19.

Parmi les principaux faits de délinquance recensés par la police : les vols à la tire, les ventes à la sauvette ou les jeux de bonneteau. Mais personne n’est interpellé pour ces motifs mardi : « Ils ont des systèmes de repérages, avec des guetteurs », explique la commissaire.

Au total, 35 personnes ont été arrêtées lors de cette opération : 23 pour vente à la sauvette et 12 pour infraction à la législation sur les étrangers, a indiqué la préfecture.

Quelque 200 kilos de marchandises, dont de nombreuses petites Tour Eiffel métalliques, ont également été saisis, et 30 contraventions dressées, dont « 26 infractions routières visant des touk-touk », sorte de tricycles, électriques ou motorisés.

Assis au volant de son cyclopousse dûment immatriculé, Hamid, 59 ans, possède des papiers en règle, mais se fait régulièrement verbaliser pour mauvais stationnement. « La société pour laquelle je travaille reçoit environ 10 amendes par mois à l’agence », déplore le conducteur, qui réclame à la mairie des places de stationnement pour pouvoir attendre et embarquer les touristes en règle.

À ses côtés, une jeune femme avec des papiers roumains, voit son touk-touk saisi : sans plaque d’immatriculation, il sera immobilisé, explique un policier.  

Au total, quelque 150 policiers et agents publics ont été mobilisés mardi. Ces opérations ont vocation à être reconduites, « plusieurs fois par semaine », y compris dans d’autres lieux touristiques de la capitale comme le musée du Louvre ou la cathédrale Notre-Dame, a précisé Mme Tomatis.