(Washington) Les États-Unis ont fait état mardi d’« informations crédibles » sur la possibilité que la Russie fasse usage d’« agents chimiques » dans son offensive pour prendre la ville ukrainienne de Marioupol.

Selon le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, « les forces russes pourraient utiliser différents agents anti-émeutes, notamment des gaz lacrymogènes mélangés avec des agents chimiques » face aux « combattants et civils ukrainiens dans le cadre de leur campagne agressive pour prendre Marioupol ».

« Nous partageons ces informations avec l’Ukraine » et « sommes en contact direct avec nos partenaires pour déterminer ce qui se passe actuellement, c’est un vrai sujet de préoccupation », a-t-il déclaré devant la presse, tout en affirmant ne pas être « en mesure de confirmer » de récentes accusations selon lesquelles les forces russes auraient déjà utilisé des armes chimiques à Marioupol.

« C’est une inquiétude que nous avions avant même le début de l’agression » de la Russie contre l’Ukraine, « j’avais mis en garde contre la possibilité d’un recours à ce type d’armes, et c’est quelque chose que nous suivons de très, très près », a insisté le secrétaire d’État.

L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) s’est également dite préoccupée par des allégations d’utilisation d’armes chimiques à Marioupol.

« Le Secrétariat (de l’OIAC) est préoccupé par les récentes informations non confirmées sur l’utilisation d’armes chimiques à Marioupol, relayées par les médias au cours des dernières 24 heures », a déclaré dans un communiqué l’organisation, qui siège à La Haye.