(Berlin) Les pays du G7 ont demandé jeudi dans une déclaration commune la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies.

« Nous sommes convaincus que le moment est venu de suspendre l’adhésion de la Russie au Conseil des droits de l’Homme », proposition qui sera soumise au vote jeudi de l’Assemblée générale de l’ONU, indiquent les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G7.

Ils promettent en outre que les auteurs des « massacres » dans la ville de Boutcha en Ukraine « devront rendre des comptes et seront poursuivis ».

Les États-Unis et le Royaume-Uni avaient réclamé lundi la suspension de la Russie de cette instance internationale, en réponse « aux images de Boutcha », où ont été retrouvés de nombreux cadavres après le départ des forces russes. L’Assemblée générale de l’ONU doit procéder au vote à 14 h GMT (10h HNE).

Une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Canada, Japon, Allemagne et Italie) se tient également à Bruxelles jeudi.

Ces pays estiment dans leur déclaration commune que « les massacres dans la ville de Boutcha et dans d’autres villes ukrainiennes seront inscrits sur la liste des atrocités et des violations graves du droit international […] commises par l’agresseur sur le sol ukrainien ».

Les images de « victimes civiles, de victimes de torture et d’exécutions apparentes, ainsi que des rapports de violences sexuelles et de destruction d’infrastructures civiles montrent le vrai visage de la guerre d’agression brutale de la Russie contre l’Ukraine et son peuple », dénoncent-ils encore.

Le G7 assure travailler à « augmenter la pression sur la Russie en imposant des mesures restrictives supplémentaires ».  

L’Union européenne examine jeudi un cinquième ensemble de sanctions qui, pour la première fois, comporte des mesures dans le secteur de l’énergie avec un embargo sur les achats de charbon à la Russie.