(Kharkiv) Un bombardement russe sur un centre médical de Kharkiv, dans l’Est de l’Ukraine, a fait quatre morts et au moins trois blessés, a annoncé vendredi la police régionale de la deuxième ville du pays.

« Sept civils ont été blessés dont quatre ont succombé à leurs blessures dans un bombardement aux lance-roquettes multiples », a indiqué la police sur sa chaîne Telegram, précisant que la frappe avait eu lieu « vers 5 h 45 GMT (1 h 45, heure de l'Est) » sur « un centre médical » dans le Sud de Kharkiv.

La police régionale a précisé qu’un « centre d’aide humanitaire » se trouvait non loin de ce centre médical, où « il n’y a pas d’installations militaires à proximité », selon elle.

Deuxième ville d’Ukraine comptant près de 1,5 million d’habitants avant la guerre, Kharkiv est située à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe.  

Elle est la cible de violents combats depuis le début de l’invasion russe il y a mois, mais reste, à ce stade, sous contrôle des forces ukrainiennes.

Dans ce quartier populaire du sud de Kharkiv, près de l’aéroport, quelques badauds et habitants examinaient vendredi matin les dégâts, ont constaté des journalistes de l’AFP.

« J’étais sorti pour aller chercher du pain », à témoigné auprès de l’AFP Mykola Hladkiy, 71 ans, sergent à la retraite. « Il y a eu des explosions, et quand je suis revenu il y avait quatre corps étendus, avec des personnes qui pleuraient à leur côté ».

« Il est évident que l’ennemi veut semer la panique et empêcher la distribution de l’aide humanitaire », a déclaré sur Telegram le gouverneur régional, Oleg Sinegoubov.

« Des enquêteurs travaillent sur les lieux », a par ailleurs indiqué la police, précisant qu’elle « rassemblait toutes les preuves matérielles nécessaires pour (ensuite) traduire les auteurs de cette attaque en justice ».

L’ogive utilisée – une bombe à fragmentation, selon plusieurs habitants – gisait vendredi matin sur un carré de pelouse pelée.

Plusieurs autres bombardements ont eu lieu vendredi matin à Kharkiv, dont trois ont provoqué de violents incidendies, notamment dans l’Est de la ville, ont constaté des journalistes de l’AFP.