(Istanbul) Istanbul était pour partie paralysée vendredi matin à cause d’abondantes chutes de neige qui se poursuivaient sur la métropole turque, avec des autobus à l’arrêt, plus de 200 vols annulés, et les écoles et universités fermées.

Turkish Airlines a dû supprimer 180 vols vendredi, à l’aéroport d’Istanbul (162 vols) et à l’aéroport Sabiha Gökçen (18), situé sur la rive asiatique de la ville.  

La compagnie prévoit également des annulations de vols samedi, des chutes de neige — qui ont commencé jeudi — étant prévues jusqu’à dimanche.

La compagnie turque Pegasus faisait état sur son site d’une trentaine de vols domestiques annulés sur la journée, au départ et à l’arrivée de l’aéroport Sabiha Gökçen.  

Les autobus, poids lourds et camions ont interdiction de circuler dans la ville, où la plupart des grands axes étaient recouverts de neige vendredi matin, a annoncé le gouvernorat d’Istanbul.

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Le gouverneur de la plus grande ville de Turquie (15,8 millions d’habitants) a également appelé les automobilistes à éviter tout déplacement non « nécessaire ».

Les écoles, garderies et universités, déjà fermées jeudi, garderont portes closes jusqu’à lundi, tandis que les centres commerciaux n’ouvriront que de 12 h à 19 h vendredi.

Une porte-parole d’IGA, l’opérateur de l’aéroport d’Istanbul, le plus fréquenté d’Europe en 2021, a indiqué à l’AFP que l’infrastructure resterait ouverte vendredi, estimant qu’environ 770 vols devraient se croiser à l’aéroport, contre près d’un millier en moyenne chaque jour.

Fin janvier, l’aéroport international d’Istanbul avait dû suspendre deux jours durant l’ensemble de ses opérations en raison d’abondantes chutes de neige.

La gestion de la crise sur cet aéroport ultramoderne inauguré en 2019 — et fermé pour la première fois au trafic — avait fait l’objet de vives critiques. Des centaines de passagers s’étaient retrouvés bloqués dans l’aérogare, incapables de voler ou de se rendre en ville, les routes étant bloquées par la neige.

La construction du nouvel aéroport, en pleine campagne et sans train ni métro pour en faciliter l’accès, avait suscité de nombreuses polémiques, notamment sur les atteintes portées à l’environnement mais aussi pour le choix de sa situation, près de la mer Noire, où un épais brouillard sévit fréquemment en hiver.