(Copenhague) Le Parlement groenlandais a adopté mardi une loi interdisant l’exploration et l’exploitation d’uranium dans le vaste territoire autonome danois de l’Arctique, une promesse du parti rouge-vert vainqueur des élections au printemps.

Douze députés de l’Inatsisartut ont voté pour le projet et neuf contre.

S’il n’est pas hostile à toutes les activités minières, le nouveau gouvernement a interdit en juillet toute prospection pétrolière, par engagement pour le climat et l’environnement.

Au Groenland, l’exploitation de l’uranium est au cœur des débats depuis les élections locales d’avril et une campagne dominée par un projet minier d’extraction de terres rares et d’uranium à Kuannersuit dans le sud du territoire.  

Le parti Inuit Ataqatigiit (IA), formation de gauche à tendance écologiste aujourd’hui à la tête du gouvernement, y est opposé.

Ce projet, porté par le groupe minier australien Greenland Mineral, n’a pas encore été formellement abandonné. En revanche, le groupe nucléaire français Orano avait annoncé en mai renoncer à lancer sa campagne d’exploration pour rechercher de l’uranium malgré les permis dont il disposait.

Comme ailleurs dans l’Arctique, les richesses naturelles et minières de la plus grande île du monde -deux millions de km2, soit un peu plus que la superficie du Québec -font l’objet de nombreuses convoitises, même si peu de projets ont vu le jour jusqu’ici.

Actuellement, deux mines sont en production au Groenland : l’une d’anorthosite, dont les gisements contiennent du titane, et l’autre de rubis et saphir rose.

Le premier ministre Mute Egede a annoncé début novembre vouloir ratifier l’Accord de Paris, jusqu’ici boudé par le Groenland.