(Paris) Construire deux usines d’électrolyseurs pour devenir « leader de l’hydrogène vert », produire « au moins 20 biomédicaments » et « sécuriser l’accès aux matériaux », le président Emmanuel Macron a annoncé mardi une série de mesures destinées à « décarboner » et relancer l’industrie en France d’ici à 2030.

Il faut « massivement investir pour aider à décarboner » l’industrie, a dit le chef de l’État dans son discours de présentation du plan d’investissement France 2030 sur les industries d’avenir.  

Il a notamment cité les secteurs de l’acier, du ciment et de la production chimique qui ont besoin d’hydrogène vert pour remplacer les énergies fossiles, ainsi que « l’alimentation des camions, bus, trains et avions ».

« D’ici à 2030, la France doit pouvoir compter sur son sol au moins deux gigafactories d’électrolyseurs et produira massivement de l’hydrogène et l’ensemble des technologies utiles à son utilisation » a dit le président.

PHOTO LUDOVIC MARIN, VIA REUTERS

Le président français Emmanuel Macron lors de la présentation du plan d’investissement « France 2030 » à l’Élysée à Paris, en France, le 12 octobre 2021.

Pour la réindustrialisation envisagée, outre les grands secteurs historiques du nucléaire, de l’automobile, l’aéronautique et l’agriculture, le président a particulièrement insisté sur le domaine pharmaceutique et médical en fixant l’objectif de parvenir à créer « 20 biomédicaments » d’ici à 2030.

« Nous devons avoir une médecine de plus en plus personnalisée prédictive », a-t-il dit.

« L’objectif concret que nous devons nous donner d’ici à 2030, c’est d’avoir au moins 20 biomédicaments contre les cancers, les maladies émergentes et les maladies chroniques dont celles liées à l’âge et de créer des dispositifs médicaux de demain en France » a dit le président.

Alors que la France et l’Europe sont confrontés à une crise des matières premières post-COVID-19, le président a aussi fixé l’objectif de « sécuriser l’accès aux matériaux », « garantir nos approvisionnements en plastique, métaux » et « investir dans le recyclage » pour « réduire notre dépendance ».

En particulier il souhaite « faire émerger un acteur français du recyclage chimique enzymatique ». Le président souhaite aussi accélérer en France « le recyclage des terres rares » nécessaires à la transition énergétique et à la fabrication des batteries.