(Paris) Le parti animaliste de France pense pouvoir améliorer à la présidentielle le score de 2,2 % des voix qu’il avait enregistré aux élections européennes de 2019 — créant alors la surprise —, a affirmé à l’AFP jeudi sa candidate Hélène Thouy.

« Les objectifs chiffrés, c’est compliqué parce qu’il y a toujours des aléas. Mais on veut faire plus, parce que notre potentiel électoral est plus important » que celui enregistré en 2019, a expliqué cette avocate girondine.

Presque autant que les communistes en 2019

Le parti animaliste avait recueilli 2,17 % des suffrages aux élections européennes, faisant pratiquement jeu égal avec les communistes et les centristes de l’UDI. Son score aurait toutefois pu être plus élevé, estime la candidate, en pointant le manque de moyens qui avait alors empêché son parti de faire véritablement campagne, et alors que de nombreux bureaux de vote n’avaient pas ses bulletins.

La cause animale doit notamment sa visibilité croissante depuis cinq ans aux actions militantes d’associations, comme L214 et ses vidéos choc de maltraitance dans des abattoirs. « Le sujet commence à émerger, mais il y a une forme d’opportunisme », selon Mme Thouy : « Même quand des annonces sont faites, on se retrouve un an après à faire marche arrière. C’est ce qui rend notre présence nécessaire. »

Hélène Thouy doit manifester jeudi devant le Sénat, qui débute l’examen d’une proposition de loi pour renforcer la lutte contre la maltraitance animale.  

Le texte porté par la majorité présidentielle, adopté à la quasi-unanimité en janvier en première lecture par l’Assemblée nationale, doit contribuer à éviter les achats impulsifs d’animaux de compagnie, qui conduisent à trop d’abandons. Il entend aussi durcir les sanctions en cas de maltraitance.