(Kiev) L’Ukraine et plusieurs pays membres et partenaires de l’OTAN, dont les États-Unis, ont lancé lundi des exercices militaires conjoints dans l’ouest de cette ex-république soviétique, sur fond de tensions persistantes avec la Russie voisine.  

Ces manœuvres annuelles co-organisées par Kiev et Washington et baptisées Rapid Trident se dérouleront sur le terrain d’entraînement militaire de Iavoriv, près de Lviv jusqu’au 1er octobre.  

Près de 6000 militaires d’une douzaine de pays vont y participer a indiqué l’ambassade américaine en Ukraine dans un communiqué, selon lequel les États-Unis ont dépêché un groupe de blindés de la Garde nationale et quelque 150 troupes de leurs forces armées.

Ces exercices « renforcent la compatibilité des troupes et état-majors des forces armées ukrainiennes, américaines et des partenaires de l’OTAN », a fait valoir le général ukrainien Vladyslav Klotchkov dans un communiqué du ministère de la Défense.  

« Les militaires ukrainiens qui contiennent depuis huit ans l’agression russe vont partager avec leurs collègues internationaux leur expérience unique acquise lors de combats dans le Donbass », régions dans l’est de l’Ukraine en proie à un guerre avec les séparatistes prorusses, a-t-il ajouté.  

Kiev ambitionne d’intégrer l’Alliance atlantique, mais s’est vue refuser l’entrée jusqu’ici.

Ces manœuvres ont commencé dix jours après le lancement d’exercices russo-biélorusses impliquant 200 000 militaires.  

L’Ukraine est en conflit depuis 2014 avec des séparatistes prorusses largement considérés comme parrainés militairement par la Russie malgré ses dénégations. Cette guerre, qui a éclaté peu après l’annexion par Moscou de la péninsule ukrainienne de Crimée, a fait plus de 13 000 morts à ce jour.

Après une accalmie relative dans la deuxième moitié de 2020, la tension est montée à nouveau cette année.  

Selon un bilan établi à partir de sources officielles, au moins 54 soldats ukrainiens ont péri sur le front depuis le début de l’année, contre un total de 50 sur l’ensemble de 2020. Côté séparatistes, plus de 30 combattants ont été déclarés morts depuis janvier.