(Nice) La candidate à l’élection présidentielle française Valérie Pécresse a proposé mercredi de revoir les procédures sur le droit d’asile et la protection des mineurs étrangers non accompagnés qui donne selon elle « lieu à des flux d’immigration incontrôlés ».

« Il faut que ça s’arrête ! », a estimé l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, en déplacement dans les Alpes-Maritimes, département très à droite et point de passage de milliers migrants, malgré un important et coûteux dispositif policier à la frontière avec l’Italie.

Venue voir des ténors régionaux du parti de droite Les Républicains comme le député Éric Ciotti et le maire de Cannes David Lisnard, elle a justifié l’accent mis sur les restrictions de l’immigration en affirmant que c’était « au cœur de (notre) projet pour remettre de l’ordre ».

« Les problèmes d’intégration sont très importants. Si on veut rester une terre d’asile, ça veut dire des choix et des quotas d’immigration votés chaque année par le Parlement », a-t-elle exposé à la presse.

« La loi est mal faite, elle a été modifiée sous François Hollande pour permettre à des pseudo-mineurs de refuser de se soumettre aux tests » de minorité, a-t-elle affirmé.

« Vous voyez bien que ça dysfonctionne », a-t-elle ajouté en pointant l’envolée du nombre de mineurs étrangers pris en charge par les Alpes-Maritimes (174 en 2014, 2683 en 2020, probablement 4000 d’ici à la fin 2021) et dont « 90 % fuguent ».

En matière d’asile, elle a proposé que les requêtes soient déposées à l’étranger « dans les ambassades ou les consulats » ou, le cas échéant, à la frontière selon une « procédure accélérée » inspirée de la zone d’attente de l’aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle. Le demandeur serait selon elle placé en centre de rétention, puis renvoyé s’il est débouté : « Ça va vite et ça permet de donner l’asile à ceux qui en ont besoin, et de débouter ceux qui sont là pour abuser de notre droit ».