(Londres) La compagne de Julian Assange, Stella Moris, a de nouveau appelé l’administration du président américain Joe Biden à abandonner les poursuites contre le fondateur de WikiLeaks, après que la justice britannique a autorisé mercredi Washington à faire appel contre le refus de l’extrader.

« Si l’administration Biden est sérieuse quant au respect de l’État de droit » et de la « liberté de la presse dans le monde », « la seule chose qu’elle puisse faire est d’abandonner cette affaire », a lancé Stella Moris à la presse devant les bâtiments de la Haute Cour de Londres.

À ses yeux, cette procédure représente « l’attaque la plus vicieuse contre la liberté de la presse dans le monde de toute l’histoire », dénonçant une procédure fondée sur des « mensonges ».

Selon les soutiens de Julian Assange,  la justice britannique a accepté l’appel de Washington contre le refus d’extrader l’Australien de 50 ans, poursuivi pour la diffusion de centaines de milliers de documents confidentiels, mais l’a limité à des questions « techniques ».

La date de l’audience n’est pas encore connue. En attendant, le fondateur de WikiLeaks reste en détention à la prison de haute sécurité de Belmarsh (sud-est de Londres).

Début janvier, la juge britannique Vanessa Baraitser s’était opposée à l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis, invoquant le risque de suicide.

Julian Assange a été arrêté par la police britannique en avril 2019 après avoir passé sept ans reclus à l’ambassade d’Équateur à Londres, où il s’était réfugié alors qu’il était en liberté sous caution. Il craignait une extradition vers les États-Unis ou la Suède, où il a fait l’objet de poursuites pour viol qui ont depuis été abandonnées.

L’Australien, soutenu par nombre d’organisations de défense de la liberté de la presse, risque aux États-Unis 175 ans de prison pour avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.