(Rome) La convalescence du pape François, opéré dimanche du côlon, se déroule de façon « normale et satisfaisante », a indiqué mercredi le Vatican, le souverain pontife se disant « touché » par les messages de soutien reçus ces derniers jours.

Le pape, âgé de 84 ans et qui a passé sa troisième nuit à l’hôpital Gemelli de Rome, « a continué de s’alimenter régulièrement et sa perfusion a été suspendue », a précisé le Vatican dans un communiqué.

« Je suis touché par les nombreux messages et l’affection que j’ai reçus ces jours-ci. Je vous remercie tous pour votre proximité et vos prières », a tweeté le pape, sa première déclaration depuis l’intervention.

Après cette opération « programmée » pour soigner une sténose diverticulaire du côlon, le pape devrait rester hospitalisé pendant « une semaine environ, sauf complications », avait indiqué lundi le Vatican, qui mercredi « a confirmé l’existence d’une sténose diverticulaire aiguë ».

Le premier ministre italien Mario Draghi lui a envoyé lundi ses « vœux affectueux de bon rétablissement ». Le grand imam de l’université Al-Azhar du Caire lui a souhaité « un rapide rétablissement », et son prédécesseur, le pape émérite Benoît XVI, a prié pour lui.

Selon le quotidien Il Corriere della Sera, le pape a voulu planifier cette opération au début de l’été, lorsque ses obligations officielles sont allégées, pour pourvoir effectuer tranquillement sa convalescence.

Le pape a déjà suspendu ses audiences générales du mercredi et pour le moment son prochain rendez-vous officiel est fixé pour dimanche avec la traditionnelle prière de l’Angelus.  

Si comme prévu il est toujours hospitalisé à cette date, il pourrait prononcer la prière depuis sa fenêtre d’hôpital, comme Jean Paul II, et non depuis la fenêtre du palais apostolique donnant sur la place Saint-Pierre.

François se trouve dans la même chambre au dixième étage de l’hôpital Gemelli que celle utilisée par le pape Jean Paul II, opéré à plusieurs reprises dans cet établissement, notamment après une tentative d’assassinat en 1981 et pour une tumeur au côlon en 1992.

Cette chambre, surnommée Vatican III en raison des nombreux séjours de Jean Paul II, qui avait alors été contraint d’abandonner ses deux premières résidences au Vatican et à Castel Gandolfo près de Rome, dispose d’un petit salon doté d’un autel.