(Oslo) La Norvège a annoncé mardi l’annulation d’exercices militaires avec des alliés de l’OTAN dans l’Arctique afin de se prémunir contre une éventuelle propagation d’un variant de la COVID-19.

Les manœuvres Joint Viking devaient réunir quelque 10 000 soldats, dont 3400 alliés (États-Unis, Royaume-Uni, Pays-Bas, Allemagne), en mars dans le Grand Nord de la Norvège.

« La Norvège, comme le reste du monde, se trouve dans une situation difficile », a fait valoir son ministre de la Défense, Frank Bakke-Jensen, dans un communiqué.

« Nous devons avoir une longueur d’avance pour essayer d’empêcher la propagation du variant du virus, plus contagieux », a-t-il ajouté.

Bien que l’épidémie soit globalement en recul dans le pays nordique, les autorités norvégiennes ont imposé le weekend dernier à Oslo et dans sa région les mesures les plus strictes depuis le début de la crise sanitaire, après la détection d’un foyer du variant anglais dans une localité proche de la capitale.

M. Bakke-Jensen a donc justifié l’annulation des manœuvres Joint Viking et d’un autre exercice, Rein I, par la nécessité de respecter le principe de précaution.

Plus de 1000 soldats américains, près d’un millier de Britanniques, 600 Néerlandais et 200 Allemands ont déjà pris place dans la région septentrionale de Troms.

« Pour ces forces déjà en place, il y aura un départ contrôlé et bien planifié », a précisé le ministère de la Défense.

Comptant parmi les membres fondateurs de l’OTAN, la Norvège, qui partage une frontière avec la Russie dans l’Arctique, accueille régulièrement des exercices militaires interalliés pour aguerrir les troupes de l’Alliance au combat dans de rudes conditions hivernales.

En mars dernier, le royaume scandinave avait déjà annulé les manœuvres Cold Response 2020 qui devaient impliquer plus de 15 000 soldats de l’OTAN, également à cause du coronavirus.