(Madrid) Cinq pays européens, dont la France, réfléchissent à la mise en place de « corridors sanitaires » pour faciliter les déplacements à l’intérieur de l’UE malgré la pandémie de COVID-19, a expliqué mercredi le ministre français des Transports.

« Ce qui manque aujourd’hui c’est une meilleure harmonisation, y compris dans des périodes où le virus circule plus fortement » en Europe, comme c’est le cas actuellement en Espagne et en France, a expliqué Jean-Baptiste Djebbari à la presse lors d’un déplacement à Madrid.

La France, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas tentent donc de se mettre d’accord sur une proposition commune de protocole pour les transports, dans l’optique du prochain conseil européen des 1er-2 octobre.

L’idée est de « mettre en place des corridors sanitaires, où quand vous avez des niveaux de circulation (du virus) à peu près similaires, vous mettez en place un protocole sanitaire qui permette de circuler dans des conditions contrôlées », a précisé M. Djebbari.

Exigence d’un test à l’entrée, type de test, durée d’une éventuelle quarantaine imposée, font partie des critères sur lesquels porte la négociation.

Les cinq pays veulent aussi se mettre d’accord sur les exigences vis-à-vis des pays extérieurs à l’UE.

« Ce qui compte, c’est de pouvoir se dire qu’en fonction des indicateurs et de leurs tendances, on applique les protocoles avec […] une gradation de mesures », a souligné le ministre.

L’objectif est d’éviter « la mesure non coordonnée, asymétrique, brutale, où en 24 heures vous apprenez que vous devez faire des tests pour telle ou telle population, pour les travailleurs transfrontaliers, etc. », a-t-il précisé.

L’UE tente de mettre un terme à l’improvisation dans les mesures nationales face à la propagation de la pandémie de COVID-19 et d’harmoniser les critères sanitaires pour éviter de bloquer la libre circulation des personnes.

Or les gouvernements continuent d’adopter des approches très différentes en matière de restrictions de voyage.

L’Allemagne a ainsi émis un avertissement aux voyageurs pour la capitale belge Bruxelles ce que n’a pas fait la France. La Hongrie a pour sa part interdit l’entrée sur son territoire à la plupart des autres citoyens de l’UE.