(Berlin) Plus d’un an après l’énoncé du verdict, la justice allemande a confirmé vendredi la condamnation à perpétuité pour le meurtre de 85 patients de l’ancien infirmier Niels Högel, qui s’était pourvu en cassation en invoquant des « erreurs de procédure ».

La Cour fédérale de cassation a annoncé n’avoir identifié aucune erreur de procédure, et a en conséquence « rejeté » le recours de l’ancien infirmier de 43 ans, selon un communiqué.  

« Le jugement est ainsi exécutoire », a-t-elle précisé.

L’appel de l’une des parties civiles, qui contestait le non-lieu déclaré par le Tribunal d’Oldenbourg dans 15 cas de décès, faute de preuves suffisantes, a lui aussi été rejeté.

L’ancien infirmier a été condamné à la perpétuité assortie d’une peine de sûreté, qui rend quasi impossible toute remise en liberté même après 15 ans de prison.  

Il avait auparavant déjà été condamné pour six meurtres, ce qui porte le bilan officiel de ses victimes à 91.  

Entre 2000 et 2005, Niels Högel a provoqué des arrêts cardiaques chez ses patients pour se donner une stature héroïque dans ses tentatives, généralement infructueuses, de les réanimer.  

Il a d’abord tué dans l’hôpital d’Oldenbourg, une ville du nord-ouest de l’Allemagne, puis dans celui de la petite ville voisine de Delmenhorst.

Les personnes, âgées de 34 à 96 ans, étaient choisies arbitrairement. Atteint d’un narcissisme sévère, mais jugé responsable de ses actes, il cherchait la reconnaissance de ses collègues et de ses supérieurs hiérarchiques.

L’ampleur réelle de ses crimes ne sera sans doute jamais connue, de nombreuses victimes présumées ayant été incinérées. La police soupçonne pour sa part Niels Högel d’avoir tué plus de 200 patients.